18 oct. 2017

Sornettes Nihilistes


Phoenix En Habit
De Chaos


Tout semblait 
sans espoir 
quand le vent 
c'est subitement levé
et changea la fin
pour le commencement
D'un univers fou insensé
passa à celui de luxe 
calme et volupté
à petits poissons 
rouges dans un bocal
aux bols de chéviks
puis décora la chapelle
pour Rothko que
Matisse avait de travers
et corrigea la ligne
pour un métro
pris en vitesse
mais tomba
la main usée
qui lâcha la paroi
détachant le monde
de l'Art ayant perdu
le fondement
de l'homme bon
comme un sauvage...
La raison la science
et Dieu...
ou la noirceur
totalitaire...
Ici se joue l'écho
lointain des retours
de Nature natures
Là l'Art 
doit prendre en main
le quelque chose
qui restera...
de ses émotions
de dures réalités
ayant distrait la création
mais voici que pointe
le doigt de dictature
un code régissant
la manière le comment
et le pourquoi
des signes en rythmes
et couleurs et le
s'en tenir à cela 
Mais l'Art est fourré partout
dans l'histoire et ses créations
imaginaires mais plus Réelles
que le réel qui vol
de nos propres ailes
esprit libre à émotions
affûtées du temps qu'il fait
notant les nuances
épongeant par ce que Voir
veut dire et rejoindre
au plus sacrant
le petit dessin du jour
vers des embellies
d'Amour et d'eau fraîche
Mais en vérité
qu'est-ce que l'Art?
Tenir voyez-vous!
Créer se donner à Voir
faire que soit ce qui Est
tienne encor
et malgré Tout
Ceci en signe
de dessein depuis
le début du monde
en ce Grand Peuple
que manquera
le désir de réalisation
tenant de combustible
dans la machine
à création

Art? De Voir
le reste...file
la joie brode
mieux fait dans
la dentelle du jour
en pleine nuit
Là ceci tenant lieu
voyant venir
à la proue
Hiroshige la vague
de Vincent
dans l'âme ses soleils
où c'est foutu
à creuser lentement
le trou tombeau
tombé tombant encor
dans le gouffre
de son volcan
brûlant plus que jamais
d'en finir avec Van Gogh
les Christs en croix de lui
ou celui-là
ou lui le même
En Fin Où Comment
vers Où...
Art tenant là
secret ses réponses
à ne dire que l'outil
de l'esprit à la main





Retour Né


Stèle
Posthume


Froidures
des lugubres
par milliards
en uns
SEUL sur sots
par étincelles
jaillissant
des cauchemars
de Bosch
du rêve de Dürer
de Goya Saturne
duperies de songes
et mensonges
sans lumière
pour dire en code
A à dent par mal
broute en guerre
pareil aux voyelles
du marchand d'armes
et le conte de l'autre
bord de pas ici
S'agripper cela vient
trouver la faille
et bien se tenir
de partout les présages
la mer passe à la verticale
et le service militaire
n'est plus obligatoire
quelques moisissures
par des espaces
désertiques
et de la condamnation
par la mante religieuse
Ils comprendront
ils (lui le même Un des uns)
justifiant l'infinie répétition
du Même enfer ciel limbe
métamorphosé
selon la règle
menée menant
à n'y pas comprendre
du début et de la fin
de l'Histoire
de la dévoration
de Lui le Même
en UN les uns
jusqu'au gros orteil
avalant son crachat
survivant accroché
à sa tétête tombante
sans problème
parce qu'il n'y en a pas
pour ceux qui n'en ont pas
en désuétude
et virtuellement
disparue par la Nature
en beaux fusils
d'éclairs entre deux nuages
passés outres
au coeur des anges
de cette chose
pas pour tous
rythmant l'envolé
d'un dessin tenant lieu
retourné par l'effrayant
qu'est la joie
du tableau de beauté
ou de la sculpture
qui n'est qu'elle-même
Fusains frottés de Degas
silhouettes de disparues
deadlines de ce côté
même plus de parois
et la critique
qu'une opinion
parmi d'autres
La banque de chômeurs
ayant été la ruine
de la peuplade
et sans Dieu et bien...
Ici ces résidus du reste
des ruines pour le dernier
des mots du Camp
Qu'est-ce qu'il croit
l'écriveux là
ça va pas làlal'erre
l'alerte à quoi?
Prophètes de malheur
et déporté du quotidien
Dit c'est quoi l'éthique
et l'esthétique?
Quelque chose entre la Poune
et le fleuve Alphée
de là le vert sang
goutte à goutte
du bleu jaune rougit
des feuillages
où tout est permis
à l'intérieur d'une politique
de mise à néant
du dernier souffle
suivi d'une destruction
comptable et composté
par Nature natures
vers le UN des uns
décédé abandonné
par sa création l'uni-vers
le Lui-Même en Personne
dans le corps étranger
de quelque chose
de L'Effroi
malaxant le TOUT
changeant le conte
à volonté

Main tenant
TOUT est permis
Au début était la falaise
des agrippés des tombants
tombés des gesticulants
en signes de piastres
de tyrans pendus
de leurs mains crottées
visqueuses rougies
tentant de s'agripper
en fin et des cailloux
choux hiboux
de croix d'André
et des seins et des bittes
sous les bras
Inutile d'insister
ce fut le commencement
de quelque chose
qui tomba à plat
assez rapidement
Ce récit court le risque
de ne pas plaire
à Joyce voyageant
toujours sans frais
en compagnie
des mers à boire
n'ayant plus la latitude
qu'un tout petit jardin
dans Paris ici
à se geler les fesses
sur le bord du vertige
...En fin par ... et etc.
etc.

Dessiner peindre sculpter
graver main menant
à la joie insaisissable
de voir et VOIR encor
au gré d'un héritage
heureux en quête
d'aller vers d'autres
désirs sans savoir
scriptant à vue d'oeil
au pif saisissant au vol
métamorphosant
le tout en mémoire
éclairant le venir
par l'éclair du don
laissant de-ci de-là
quelques traînés
dans l'air le vent l'eau
le feu et les songes
et mensonges
des Franco and Co
En fait de l'illusion
pour illusions et passer
outre aux brigandages
déficitaires
des philosophes
Bien sûr le quotidien
de ce qui verrouille
un tant soit peu
vend des maîtres
ayant lâché prise
par l'aile du RIEN
du Nul Part de l'éternel
absolu des masses
à bouillabaisse
congestionnant le ciel
de lapidations
de croix de camps
de soleil noircis
d'allumes BBQ
des dépotoirs
d'applaudissements
de pipis cacas
coucouches paniers
Trêve d'histoire
passées d'avance
en blanc blanc
noir noir
gris gris
des grisous
grisons revampés
rebrassés
en milliards
de trilliards
billiards
etcetcetcetc etc
d'etc.


Dessin


Dessin Seul


Que du silence
sur ce que sait
le Tout
du monde
À la retombée
des nuisances
sans bruit
la perdition
chancelle
titube
de là
qu'un coeur
laisse lire
transparent
sans mensonge
noir sur blanc
et les gris
ICI sous un ciel
flou divague
les mères
alignées
coupant court
les coûts
et les eaux
broyés d'illusions
en des milliards
de rythmes
effleurant
la Vérité
du Paradis
rejeté
le perçant
le mutilant
l'éloignant
le sculptant
en conte maudit
ou torturant
cassant massacrant
le TOUT parfait
le sans faute
à lapider crucifier
dévorer cette joie
unique éternelle
après l'Abandon
après l'insignifiance
des faits
la défection
l'Enfer pour en sortir
petit dessin LÀ ICI
inutile offert à Lascault
Brueghel Caravage
Courbet...Varlin
et les sans histoire
les préfère ne pas...
La Joconde et Fontana
et prière d'insérer
la trahison des guides
à fausses sceptiques
à l'insensé de l'écrit
des cris crises
déconcrissant
le SILENCE
des pas là Walser
à la neige fondue
Une évaporation
entre les couleurs
données de l'esprit
quelques formes
géométriques
dans la lumière
de l'Amour
à main tenir
en la vivance
ici un dessin
là la Nature
là un tableau
et des natures
là du floue
du RIEN de l'inutile
tombant hors
du Paradis effleuré
échappé de peu
par le trop
de ces événements
quelconques
de la peine capitale
du cul-de-sac
spermatozoïdes
pensant à ceux
qui ont échappé
à l'UN les uns
le même les élues
pour la petite
et grande Mort
bonne pour l'Art
de créer (Dieu)
avalé dévoré
assassiné et aggloméré
au compost final
dans l'abysse
et l'effroi comme
dernier concept
génocidaire
du Camp Disparu
éclipsé de la planète
bleue comme les huards
sur un lac asséché
par des pas là
comme l'univers
où la mort dans l'âme
putréfié calcifié
par le tyran
sûr de lui-même
une ligne en fin
le pendant au clou du néant
sans dessin parlant
sans dire un mot
de sables déserts
de poussières en bouche
en une fin tant souhaitée
dès le premier mot
Errance insensée
malgré la raison utopique
d'en faire un partage
avec quelque existant
raisonnable que ce soit
Nature natures étant
menant mener
où il se doit
à la transformation
du possible
(l'éternelle joie de paix
de miséricorde oasis
terre promise etc...)
où était-il? où allait-il
D'y penser
rend le galet le sablier
le mot et maux...
guillotine et bombe et fin
fait travailler les méninges
pour partir
sortir prendre l'air
et voir ailleurs...si le JE
n'y serait pas?
Régression bien sûr
Disparition et ce qui reste
ni Dieu ni maîtres
et la casse néant
L'Art de ce côté
comme meurtre
commis SEUL
contre non pas une société
c'est terminé
mais contre une unique
destruction monde univers
compostant TOUT
agrippés de la déflagration
creuser cette falaise
mur parois des mots
du bruit ou du silence
du je en UN des uns
du UN des uns
de la Nature natures
par petits dessins
seul guide d'instruction
la main tenant
la seule conduite possible
percer de la grotte
petite mort
à la bibliothèque
la Mort
au ciel de l'esprit
des transcendances
hors l'ordre et désordre
des machins défectueux
du tralala la là néant
fixé halluciné
du dédoublement
de la MORT
et son call d'orignal
Dessin encor
point d'appui
point de RIEN
point de ...
inutile ou l'acharnement
inconditionnel
perdu d'avance
et la sévérité
LÀ ICI à obéir
au plus au RIRE
de la situation
de suspendus à la falaise
au vertige d'appel populiste
à sauter et encore
d'idéologies de gauche
droite gauche droite
posthume ou bien une écologie
compostée de l'esprit
par la migration
du temps éclipsé
vers un tout petit dessin
venu du Peuple
qui manquera
encor éternellement
comme le dessin
pas lui mais le suivant
sans fin pendant
que s'use le doux
plaisir "de vaincre
le capitalisme par
la marche à pied"*
à bicyclette sur un fil
ou à cheval etc.
Allons"...une force qui va!
Agent aveugle et sourd
et mystères funèbres..."**
et des enfants de synthèses
en boucliers de feux
reprennent le chemin
des morts subites
du néant d'air
tale de crocs mignons
à silex garnies d'atomes
naturellement
Multipliez-vous
dans le grand corps
univers qui finira
bien par se gratter
la raie du poste rieur
jusqu'à l'antérieur
du futur ou en dessins
d'ailes sans Être
pour finir sans histoire
en une éternelle
mort et disparition
de toutes choses
Le Vide...
voilà Dieu lui le même
de l'air avalant de l'air
Ceci demeurant
des mots encore
des mots toujours
Dalila et sa Samson
s'entêtent en sa sentence
de jugement dernier
Coupez!
Poéprose pour une toile
sans sang sens
ni queue ni tête
finissant en poisson
chrétien...
Il était une foi...
Fais-moi un dessein...




Benjamin*
Rimbaud**

11 oct. 2017

Le Cercle Qu'oeil


Par Chemin De Mémoire 
Perdu


F'Oeil
au troeil
d'ailloeil
à  brevet voir
aproeil
aux noirs
vallées
dernier
vyeux
au trou
de mémoire
des pommes
à croire
ces ânes
au sol
en d'oeil
d'après
toutes choses
ramant
ramage
que v'oeil
ou pas
le Réel
ICI
taxé taxi
en transe
porté
par ange
au s'oeil
de l'été
sait 
au son
et des pluies
nul
de leurres
qui EST
Désert
limbe
attente
Saut
au feu d'un soleil
éteint
où le froid brûle
encor des corps
assassinant
d'autres
amenant l'illusoire
image
rocambolesque
riant à contre-temps
et outardes
en mots de Dieu
et ses maux
mortels
lévitant
passant résiduel
à n'y rien comprendre
Floué de l'idée
de la beauté
d'âme venir
aux noires nuées
des roses
à la vierge noire
histoire
de suifs
de bûchers
et de vents soufflant
sous l'arc-boutant
du coeur
des cendres
Oiseau soloeil
tant haut
éternel
fumée d'histoire
la main street
mangeant
des guedilles
La Dieu
à la v'oeil
saignant de Cézanne
cachant la création
nommant
art de faire dire
tu voies
l'horroeil
qui vient
ICI juste ici
LÀ c'Oeil



D'Ailleurs


Menant Mené
Par La Main
Maintenant De mains
Sans Lendemain
de Cosquer
tripotant
quelques traces
de l'oeil
aux doigts
dévorant
l'érection
par diversion
de petits dessins
inventant
le monde
comme Bach inventa
Dieu
et son cortège
la divine comédie
humaine
à l'air des moulins à vent
et Omer
et les notre pères à tous
et des sorciers
magnifiques
au fond des tombes
gisantes
férues
de personnages
imaginés
d'amour et d'eau
fraîchement
cueillie
dans les hauts
des savants
bombant
ivres extatiques
d'atomes crochus
de prix pétards
pour fin
de sévices
rendus
au quotidien absolu
insaisissable nuée
évaporée
dissolue
"...entre une poubelle
et métonymie..."*
Mais Mort?
Quoi?
Alzheimer
bouillie pourrie
damier
pour caméléon
d'étoiles éteintes
bâillantes d'arrimages
du Dieu
athée du ciel et de l'enfer
Ici avec ses mots
ailleurs avec ce qu'on voudra
à contre nuages larmés
d'ivresse sans faim
volage emportant
l'inutile enfance
vers ses vérités
imaginées
en contes
soufflés des doigts
Hors l'histoire
de la nuit des booms
glacés ben dur
du down jaune
là où Boileau
Jouhandeau
à la langue
un peu partout
sans prière d'inséré
dans les deux mains
du maître mot
roué enroué
ruant du tombeau
perdu de silence
retraité du cerveau
détaché de la paroi
sa main continue
faisant des signes
pour d'autres
s'envolant
de la cage
au sortir
du Camp
de la MORT



Léautaud *