'...Personne là
Tous ici'*
D'abord ceci
Ici mains froides
monétaires
enfouient
sous les dalles
du capital
clic haut hisse
la débandade
cap tourmente
tout se justifie
main de ruse
à pouvoir
pour tous
de Bosch
à Friedrich
de lui à l'autre
d'eux...
Le bonheur
d'être ICI
au givre
de cinq ailes
sa plûmois
Semer serré
Amérique
Chine
suffocation
des esprits
pareils aux douchés
des gaz
à la roulette
Russe
Noir non
blanc laiteux
entre guerres
la fin et le silence
sur le sel
de toutes les terreurs
Seul les mêmes uns
eux ressuscités
d'entre les vivants
Tyrans le diable
par le UN
pas LUI
le Leurre
le polie gentil
pas LÀ
à la contemplation
éternelle du plus grand
que TOUT
transcendant
le fruit des entrailles
encorné par le peu
de réalité de la sottise
de la bête affamée
en fusion bridée
par le politique
ennuyeux et nucléarisé
pour une fin des faims
idéologiques
d'Apocalypse
Les pas là les Là
et ceux-LÀ
tous concernés
par le feu de leur enfer
démoncratique
ICI l'extase appelle
l'intensité de la passion
des résurrections
sans nom sans peur
les seules
portant la vraie vie
hors de son oxymore
survolant les dictatures
et les bonnes intentions
des ponts à péage
pour sortir du cri
des brûlots
dantesques de la maison
d'édiction des savants
collabos payant
pour un nom trop tard
passé estompé coupable
plus d'ICI
Peindre sculpter
tendre tenir
encor agrippé
le vide
plein de signes
pour Rien
absolus cristaux de neiges
accumulations
souvenirs
exténués
morts-nés
poésie
dans l'R
de l'L
Sans trick
magie
qu'insipide
création
résiduelle
sans aura
qu'auréole
OEUVRE
de passage
en ruine
Trace en chiures
de moustique
même pas
Absence
par disparition
récit proche
SILENCE
chismique
chaos bruyant
cris d'oiseau
des bêtes
forêts qui crissent
hommes
d'agonies
céleste
Penser
si ce faire
se peut
Main
sans figure
jaune
dévorant
l'astre tête
percept
cri d'errance
ischémie
des opinions
réminiscences
débâtit du rêve
aux mots
de noir perdus
litanies
Histoire
pas drôle de rire
kaki des booms
évanouies
sanguinaires
Mer amère
sans ordres
terrifiantes
de tantôt
Espace
d'impossibles
amours
triste en vérité
abandonné
d'inaccessibles
géométries
Dissipation
du conte de vie
effacement
vertigineux
de quelque chose
De ce côté
ou de l'autre
même bateau
des morts
LUI l'UN les autres
les mêmes
éternels
PAS LÀ
naïvement
ICI LÀ
Qu'est-ce qu'ils croient?
RIRE a partir
de RIEN
Oiseau
fret glacé
de feu
passé
Phoenix
sous vide
sol-air
des cendres
vole tige
assistée
des noms
fleuris
du sang
au Camp
d'offrande
en eau
d'os cassées
perdues
du temps
pour RIEN
à répétition
mise en attente
pistils à dessins
sculptures
gravant
de chaudes
memories
de vents
brises
brouillards
brumes et rosée
de chances
en dévastation
cadrée des cages
d'argent
d'ennuyeux
pouvoir
d'emprise monde
mirage en fin
l'UN tyran
de bloc froid
jadis la même
rebelotte
maître du monde
en masse
suffoquée
sans mystère
plombée
d'atomes épars
effet mère
et veines
séchées
du fard
de Rose
des vents
Une ligne
en rondo
mondo
au fond
du mensonge
des mots
que temps passé
à forniquer
dlà la Nature
nature des morts
en pertes rouges
blanches jaunes
noirs brunes
bleus vertes
roses des pertes
des failles
de lumière
de faillite
Tant de dévorations
avant pendant après
demeure lettre morte
est cru qui croyait
croyant en le LUI
L'UN celui LÀ
qui va bricoler
le plus grand maux
des mots
niaiseries fixés
sur l'infini
où tout se passe
de TOUT
LÀ où se joue
la grande fugacité
des luttes
entre LUI
le UN et
le MÊME
TOUS UN
ICI-là
Pas LÀ
dans le neutre
indifférent
des espaces
infinis pascaliens
OÙ?
Creeley *