Dessin Seul
Que du silence
sur ce que sait
le Tout
du monde
À la retombée
des nuisances
sans bruit
la perdition
chancelle
titube
de là
qu'un coeur
laisse lire
transparent
sans mensonge
noir sur blanc
et les gris
ICI sous un ciel
flou divague
les mères
alignées
coupant court
les coûts
et les eaux
broyés d'illusions
en des milliards
de rythmes
effleurant
la Vérité
du Paradis
rejeté
le perçant
le mutilant
l'éloignant
le sculptant
en conte maudit
ou torturant
cassant massacrant
le TOUT parfait
le sans faute
à lapider crucifier
dévorer cette joie
unique éternelle
après l'Abandon
après l'insignifiance
des faits
la défection
l'Enfer pour en sortir
petit dessin LÀ ICI
inutile offert à Lascault
Brueghel Caravage
Courbet...Varlin
et les sans histoire
les préfère ne pas...
La Joconde et Fontana
et prière d'insérer
la trahison des guides
à fausses sceptiques
à l'insensé de l'écrit
des cris crises
déconcrissant
le SILENCE
des pas là Walser
à la neige fondue
Une évaporation
entre les couleurs
données de l'esprit
quelques formes
géométriques
dans la lumière
de l'Amour
à main tenir
en la vivance
ici un dessin
là la Nature
là un tableau
et des natures
là du floue
du RIEN de l'inutile
tombant hors
du Paradis effleuré
échappé de peu
par le trop
de ces événements
quelconques
de la peine capitale
du cul-de-sac
spermatozoïdes
pensant à ceux
qui ont échappé
à l'UN les uns
le même les élues
pour la petite
et grande Mort
bonne pour l'Art
de créer (Dieu)
avalé dévoré
assassiné et aggloméré
au compost final
dans l'abysse
et l'effroi comme
dernier concept
génocidaire
du Camp Disparu
éclipsé de la planète
bleue comme les huards
sur un lac asséché
par des pas là
comme l'univers
où la mort dans l'âme
putréfié calcifié
par le tyran
sûr de lui-même
une ligne en fin
le pendant au clou du néant
sans dessin parlant
sans dire un mot
de sables déserts
de poussières en bouche
en une fin tant souhaitée
dès le premier mot
Errance insensée
malgré la raison utopique
d'en faire un partage
avec quelque existant
raisonnable que ce soit
Nature natures étant
menant mener
où il se doit
à la transformation
du possible
(l'éternelle joie de paix
de miséricorde oasis
terre promise etc...)
où était-il? où allait-il
D'y penser
rend le galet le sablier
le mot et maux...
guillotine et bombe et fin
fait travailler les méninges
pour partir
sortir prendre l'air
et voir ailleurs...si le JE
n'y serait pas?
Régression bien sûr
Disparition et ce qui reste
ni Dieu ni maîtres
et la casse néant
L'Art de ce côté
comme meurtre
commis SEUL
contre non pas une société
c'est terminé
mais contre une unique
destruction monde univers
compostant TOUT
agrippés de la déflagration
creuser cette falaise
mur parois des mots
du bruit ou du silence
du je en UN des uns
du UN des uns
de la Nature natures
par petits dessins
seul guide d'instruction
la main tenant
la seule conduite possible
percer de la grotte
petite mort
à la bibliothèque
la Mort
au ciel de l'esprit
des transcendances
hors l'ordre et désordre
des machins défectueux
du tralala la là néant
fixé halluciné
du dédoublement
de la MORT
et son call d'orignal
Dessin encor
point d'appui
point de RIEN
point de ...
inutile ou l'acharnement
inconditionnel
perdu d'avance
et la sévérité
LÀ ICI à obéir
au plus au RIRE
de la situation
de suspendus à la falaise
au vertige d'appel populiste
à sauter et encore
d'idéologies de gauche
droite gauche droite
posthume ou bien une écologie
compostée de l'esprit
par la migration
du temps éclipsé
vers un tout petit dessin
venu du Peuple
qui manquera
encor éternellement
comme le dessin
pas lui mais le suivant
sans fin pendant
que s'use le doux
plaisir "de vaincre
le capitalisme par
la marche à pied"*
à bicyclette sur un fil
ou à cheval etc.
Allons"...une force qui va!
Agent aveugle et sourd
et mystères funèbres..."**
et des enfants de synthèses
en boucliers de feux
reprennent le chemin
des morts subites
du néant d'air
tale de crocs mignons
à silex garnies d'atomes
naturellement
Multipliez-vous
dans le grand corps
univers qui finira
bien par se gratter
la raie du poste rieur
jusqu'à l'antérieur
du futur ou en dessins
d'ailes sans Être
pour finir sans histoire
en une éternelle
mort et disparition
de toutes choses
Le Vide...
voilà Dieu lui le même
de l'air avalant de l'air
Ceci demeurant
des mots encore
des mots toujours
Dalila et sa Samson
s'entêtent en sa sentence
de jugement dernier
Coupez!
Poéprose pour une toile
sans sang sens
ni queue ni tête
finissant en poisson
chrétien...
Il était une foi...
Fais-moi un dessein...
Benjamin*
Rimbaud**