Ancre Corps
filaments
petits bouts
risibles
pour se pendre
plus personne
des CD
font les râles
rares en échos
d'une population
substituée noyée
mi rond mi carré
argent comptant
une cenne la tonne
d'écroués au fond
du Saint-Laurent dragué
par les faims
biologiques contrôlées
tous disparus
aux heures de pointe
à l'ordre des pas
d'un ciel sans terre
au compas
de géomètres véreux
aux théorèmes
d'enfouissement
de salles affaires
de cadavres
débordant les boîtes
bancaires de migrant
boomerang écomomique
en poudres d'océans
radeaux de la mésuse
parlant la folie
d'un reste limbique
sur la corniche
d'ossements noirs
au pétrole des pairs
éperdument perdus
dans la lumière
du royaume de l'Oeil
en son espace des morts
Tout sans prévoir
en saccades extrêmes
un chien blanc
traverse...en penser
pour voir n'est plus
ou ceci des patrouilles
déguisées en maquisards
surveillent matant
le surfer politique
Et de fatigue
en bleu rouge jaune
comme Personne
passant incognito
en l'arc-en-ciel
du percept
vers de nouvelles
érections faisant bander
le fil de tension
de l'imaginaire
hors les spermes
à contrats nuptiaux
engueuler l'univers
en feu d'art ptit fils
du poète provoquant
l'éternité de la mer allée
avec le soleil
Enfin LÀ
ces lumières
toutes grises
là encor comme
la promesse nouvelle
cette éclaircie soudaine
aussitôt évanouie
aussitôt réapparut
variant au gré
de la mouvance
du dépérissement
vers sa fin Terrible
et ses peurs
dépassant tout possible
luttes obligées
et perdues d'avance
"Dans la mesure
où nous sommes seuls,
l'amour et la mort
se rapprochent"*
tombant perdu
qu'un cri petit son éteint...
repris par tant
d'autres tous pareils
Tout reprendre
toujours...
de l'autre bord
du sans bord
ou du bord
qui sait le fluide
de l'esprit après
son RIEN
Non qu'importe
exporte
tout ce redit
fait revient
repart s'enfuit
Laborit
et au fait
des soupirs
c'est tout dit
ça repart
jusqu'à la fin
de la mémoire
d'une pomme OGM
pour l'entrée
au paradis
des disparus
du roi délire
dans la poussière
et les cochonneries
Bach Adagio
accroché
au cauchemar
de l'absurde
et c'est fait...
de la farce à fournaise
sous le soleil
de lui le même
chassant du Paradis
aux douches à gaz
d'atomes crochus
en halos de disparus
festifs du UN des uns
au dernier mot
Nature natures
-Artenir
voyant le feu
des chants
en langues dans le vinaigre
et des viandes roussies
de celles qu'à vu Villon
que voie qu'à vu verra mot dit
l'empire des fins
à la joie du SILENCE
hors-piste
poudroiement des délices
de Bosch
du bruit finissant
et des ruines babines
pour Cage en solo
de lune créant
des ignorances
parfaites
distrayant l'envie
d'en découdre
avec la bête
fatiguée épuisée
de mourir
encagée ici
en la folie
des souffrances
qui échoient
sur des lambeaux
de mains à couleurs
lignant limite
une liberté
qui n'existe
que dans l'imagination
d'intoxication culturelle
ou en poudre
vieille recette
de disparus
dans les acides gastriques
de la Chose
Surtout trouver
chemin faisant
le Rire du Vrai
sachant TU VOIES
quoi...Et LÀ
Lévitation
des fleurs
aux pierres
un genêt
encor
secret
bien caché
à la tombe
tombant
au cas où
des fois
en un
faux air
de cela ceci
étant pas
pour tous
Il y a bien
quelque chose
mais quoi
sur tant d'effroi
saloperies
d'ignorances
agglomérant
le fixé d'avance
sans le silex
depuis le début
un flou
une disparition
certaine
Un songe
en un tour à jouer
au sommeil
du sens
mal dedans
sans dent
s'en avenir
qu'un parti pris
d'équilibriste
sur la toile
désapprendre à vivre
sur le chemin
d'ici d'ailleurs
CLAIR
Rilke*