18 mars 2016

Vers Chaque Seconde


Gris Gris
sans mille mots
pour une méduse


et plus cela ici
tu passes
est passé
le néant
d'amour
de l'amour
en risées
éblouis
d'arbres
en feuilles
stellaires
et à quoi bon
les mots
qu'en je
ici mais pas né
sans sang
pour voir
cent fois mort
encré dans la douleur
en eaux de jouvence
barque arche
plusieurs oiseaux
des terres nouvelles
élévation
survol
airs et chants
neufs purs
de vies et de deuils
hors ici là
comme bien avant
art de vivance
en tous
et fatigues d'écloper
des guerres
au fond du ciel
en chaînes
d'eau courantes
librement
vers le parfait
c'est cela
Et mieux que Rien
de l'autre bord
des larmes
d'abîmes
détachées sombrant
dans un désert
d'abandon
éternel
et sans pourquoi
en équilibre
sur la première
voyelle d'approbation
quittant le lieu
commun de l'ennui
des pas à pas
des jours
de la commandite
a poiré  le papillon
aurait dit Dubuffet
en mourant totalitaire
dans un mausolée
d'alimentation
cancérigène
par pommes interposées
depuis le paradis
des restes qui n'ont
qu'une ressemblance
avec la solitude des cimes
où le dernier rire
de se rencontrer
enfin comme autrefois
comblé à jamais
en ces retrouvailles
le je la dégrossis
des fumisteries
du sang des tensions
des idoles encor
les mêmes
moi je en nous vous
tous Enfer
de la fin qui a eu lieu
mais dont personne
n'a entendu parler
Rimbaud copiant
en rimes les crimes
incriminant
les ruminants
du père Lachaise
En fait t'es passé

Partir de Rien
depuis le début
des temps
Partir ?

Solitude ?
Gâte pas la sauce !

Entre Rien et Tout
tout ce que l'on veut
la tête baigne dedans
et tout tout tout

Hors du ciel
et de l'enfer
(politique)
en s'arrachant
les yeux

L'Art soulève la pierre
pour en faire
une qui chute
et s'écrase en tombale

Nihiliste...?
Quelle prétention
celui qui vit

Qui sait si ce dessin
n'est pas la Vérité
s'il n'y en a pas d'autres ?

N'importe quoi...
en un épais brouillard
qui se dissipe
en fines gouttelettes
désaltérant le désert

Sans écho
si je est un autre

Qu'un tableau seul
laisse voir
le minuscule
éternel charivari
de l'existence
c'est énorme !

Ce qui respire
cette lutte
à finir
avec la vie
d'un rat accouchant
d'un dinosaure

Et c'est la fin
la même
à chaque mot
fin

L'Art n'a rien vu encor
découragé
mort de fatigue
dieu ce qu'il est beau
après la disparition
de la lumière
à grappin dessus

Un exemplaire
pour cent millions
d'imbéciles
qui ne se racontent
pas d'histoire

Lui le là
ma tu le mot
vu créer pour
un héros
d'euros

Fais-moi
toi là
un dessein
désenvoûté
de là quand
en trou cul
par Lautrec
sur le bord
de la mère

Qu'importe quoi
méduse
exportant
l'importance
insignifiante
du bonheur
vu par Caravage

En rats d'eau
de tous les os
et les hauts dires
divagants de l'Art
qu'emporte le vent

Du même souffle
appeler à siéger
de son signe
à la seconde
de destruction