'La nuit descend
on y presse
un long destin
de sang' *
Dé ce voir
retenu
sachant passant
coincé
part de noir
sans dire
et le répéter
de là et pas ailleurs
pas un cheveu
par coeur greffé
d'hypothèques
qu'est-ce que tu crois ?
En somme ton nom
ta condamnation
au bocal du sein
t'es pris la main dans le sac
et saccage
d'un hold-up
avant pendant après
tout ce que tu voudras
fait dodo
d'anesthésie
et pas un mot
de l'assassinat
du monde Enfant
'De Dédale
tu as le génie
et de la forêt' **
Revenir éternel en reste
des bavardages accusateurs
d'un nid l'autre
chez Vincent
le jaune en chambre
par où l'Art
prie d'Être
et d'échapper
au gravier des berges
et des autoroutes
des enlisements
du commun
à l'ouvrage
pour plus à tirer
tenir contre
le quotidien
arc-boutant la Mort
à la cathédrale
de la désuétude
et du rejet du secret
de l'Amour éternel
L'époque
dont l'écho
signe un chant
d'en faire
et de voir
le dernier mot posé
sur la bière
des camps d'hommes
à hommes
entre eux le sang
la honte
la destruction
la faim des fins
des choses certaines
occultations
(rendre visible
ce qui aveugle)
ici là et ailleurs
gardant la partie
pipée par le jeu
frelaté exterminant
la transmutation
transfiguration
sublimation
admiration...
Bleu jaune rouge
abcdair
et do clair et pur
pour Rien
pas encor
à venir à voir
revoir et voir en corps
ces lambeaux
pressant le vif
désir de vivre voir
ce que le dieu octroie
à celui qui tient de lui
l'émerveillement
devant la plus grande
entrevue vue
et vivrevoir
métamorphosant
l'ignorance
par la lumière
de ce qui se crée là...
dans le noir
indicible
sombre et effrayant
terrible
de la nature Nature
pareil aux corbeaux
se rassemblant
dans la nuit
rendant visible
l'invisible aube
qui se lève là
sans point d'appui
de ce qui se termine
par l'oubli
et la Mort
Jamais de terre
n'a tenu promesse
au peuple du manque
en ces temps derniers
de la raison glaciale
et ventriloques
aux mots
des garnisons
du système
à bisounnages
de mangeoires
empoissonnées
pour petits oiseaux
entrelardés du contrôle
des gouttes d'eau
à ne pas déborder
la vase sur la table
de M. Mort
et mde La Ruine
caracolant la théorie
que l'Art se vit
dans les placards
des aux secours !
et jamais là
où on ne s'y attend pas
'Le pouvoir symbolique
est en effet pouvoir
invisible' ***
L'Art c'est l'exil
amusé du pas là
mais ici fugitif
en cache ta guerre
t'es mort pawpaw
en revenant
de la jolie caverne
fantomatique
laiteux farineux
exaucé en élévation
par le vide
la tête pleine
mal faite de post
sur la chaîne
des complicités
du rêve d'une fin
en rage de destruction
badaboum
pour le tri nature Nature
du plus fort et dernier Moi
Dieu en personne
et Rien d'autre
en cache derrière
Tout tous nés crocs
logiques
et cons tables
à la faim infinie
jusqu'à épuisement
des stocks
uni vers se taire
écomomique
ment mots ments
pour y voir
art d'amour et dos
dodo l'enfant d'eau
fraîche et d'égouts
des goûts
de la classe d'ire
y gente et policée
pour des lots à rats
bèèèèèèèlants
au prix gros
sot modo d'une bière
en famille
au Père La Chaise
enterré debout
plutôt qu'allongée
question d'espace
la cour est pleine
de premiers
à l'arrivée fatale
La Solitude
tous toutous
tant que nous sommes
dans les bras
de la Mort à d'elle
Alors la fin annoncée
de l'Art en rire
une fois au moins
les musées évidés
de ses rats
et des participes
auctions et des cancans
de l'ossuaire des tableaux
de toutes sortes de choses
pétrifiées aveuglant
la majorité
aux nanannes
des bons mots
et des rendements
des mises à genoux
complices pervers
du faire semblant
que c'est intéressant
la vie d'artiste
accroché
de la production
du souffle court
pour le nom
et privilège ristournes
de la fausse histoire
à fosse aux lions
du spectraque
....Hors
'Récolter la plus
grande jouissance
de l'existence
c'est vivre
dangereusement' ****
en formes rythmes
et couleurs
sur le bout du bout
après tout pour rien
et le contrat signé
avec le plus grand
que Tout et Rien
Et des mots
là enfermant
en sa limite
ou creusant
des trous troués
de braconnages
au cerceau
du cerveau
gardiens de tombeaux
contre la violence
attroupée d'imbéciles
broutant la mort
à l'avance
aux ruines
du Silence
Apollinaire *
Hölderlin **
Bourdieu ***
Zweig ****