24 août 2015

La Traque






Attendre
comme d'autres
ont cherché le paradis
en quelque part
dans les gouffres
l'enfer...les enfers
ce qui pour le pire
ou le meilleur
finira bien
par arriver
L'insaisissable
oui là
pareil au fils
d'Abraham
mettant fin
à la sentence
de mort
de l'offrande
Ici l'être éternel
n'est pas touché
mais l'être politique
Ceci dit Où suis-je
et où est-ce je
qu'en ce temps
du grand Rien
qui à part de parler
aux oiseaux
de Saint-François
là où voir
marque la vérité
qui tue
Celle de Nietzsche
de Heidegger
enfin Célan
et Personne
et dire voilà
mais qui ce Un
en ce Rien
qui dit
passe trépasse
repasse ?
Aujourd'hui
qui parle ?

Tantôt pas là
là et là là
ou jamais
Des résidus
de la bombe
puante
La vérité
demandez
à Bukowski
à Frank Fernandel
l'ange et les yeux
de l'écrivain
dans les boues
du ciel et de l'enfer
l'approche
est dernière
tous sur la même
rive Rive ?
Mais de quoi ?
Rivé cloué
fixé au feu
de la vérité
de Friedrich
pleurant au cheval
cravaché !!!
Là comme Langevin
dans la gueule
du volcan cloué !

À l'approche
des froides solitudes
des grandes pleures
des trous de catastrophes
et autres terreurs
des au-delà
d'au-delà sans fins
là où toutes les barques
imaginaires vogues
sur le fleuve
sans passeur
sans histoire
que celle des fins
sans fin
d'un abysse
de terreurs
d'où retourne
par le Tri
d'un mal inhumain
toutes choses
en son fond originel
et Rilke de dire
son (au mon Dieu
donne à chacun
sa propre mort)
Oui et encor
que sera sans vous
histoire à mourir
debout
tas de monde là
mais où ?
Et pourquoi ?
Et pour où ??
Enfin...
Qu'un tout petit
retournement de tête
voyez-vous ?
Et nous avons été
chassé du Paradis
mais il n'a pas
disparu pour autant
Cézanne Kafka
une quête
la même
si ce n'est les moyens
enfin l'abandon
pinceau crayon
Une langue
s'enterre sans terre
un ciel sans yeux
sans voeux
un tombeau
à ciel ouvert
et la traque
par une Nature
nature anthropophage
et instable démentielle
et sans à quoi ?