24 août 2015

L'Oubli





Il était une fois
Il a été
Un temps de feu
sans proue
sans queue ni tête
de terre brûlée
un sentier de noirceur
d'abîmes et de vertiges
planifiés comptable
'Si tu n'as fait
ta rhétorique
Chez Satan, le rusé doyen,
Jette, tu n'y comprendrais
rien,...' *
Même oubli des enfers
des faire semblant
de courage
qui honnêtes
vivre ensemble
vaquant à ta progéniture
faisant semblant
que c'est intéressant
l'horreur de l'heure
avancée du carnage
Qui peut-on ?
Et le dos courbé
le temps court et file
passe hier déjà
Il était quoi ?
Trop tard
Que sont ces mots
indociles
pas fiables
qui ne veulent plus dire ?
Gelés des marbres
du Père-Lachaise
à Côte-Des-Neiges
des givres d'Émile
Non !
Mais Peuple
manquant de peu
l'Amour
Il était une fois
pas certaine
peu sûr...
Évanouie ensemble
en vrai à contre soi
raclant le fond des braises
chérie chérie
le fond du coeur
pour de vrai !
Pour Rien milles Rien
du Tout !

Histoire de dire
seul à seul
seulement quoi ?
Les grandes philosophies
la fin des faims
la pilule aliment terre
la prendre
seul un dieu
contrat social de Jacques
quand même...
ou la bonne bonne à Marx
ou l'institution psychiatrique
ou encore un pli
de la raie au cul
pour un réel irlandais
avec monsieur mort
sans en dire un mot
sans lumière
depuis Lascaux
les deux frères
en rhétorique
avec Hegel on quête
quémande de l'aide
dans la grotte
Fait noire dans le ciel
à soir et les astres
réels illuminent
le non-sens
d'à peu près tout
ce qui brille
du point d'appui
d'Archimède
Enfin ça y est
les bonhommes
vains cinquièmes
heures ont passés

Conte pour une autre fois
la peau des troupes
carnavalesques
ont dirait entendre
Ceronetti aux ficelles
de Shakespeare
Par une décision d'attente
en la chambre aux tortures
en plein mystère
de l'Art invisible
miracle !
Par autant en emportent
les songes cauchemars
au royaume des borgnes
poudres d'os et poudre
à perruques et poudrerie
de glace et tralalala
Pas un jour
sans penser à la mort
pas un jour sans un tableau
dessin ou sculpture...
distance écart
diversion...
Noir et bien figuré
outré en des coeurs
terrorisés
des morts

Qu'est-ce que
veut dire art visuel
au temps du grand
Camp ?
À part les phrases
toutes faites
de fait dodo cola
mon ptit frère
et sur le pont d'Avignon
et du seul mon bateau
va...
Et qui suis-je après
tout ?
Oublier oui mais quoi ?
Oublier tout oui mais
comment ?
La mort oui mais
quand elle règne
seule et absolue ?
Et bien sans maître
sans disciple
avec un cerveau
déconcrissé
en décombres
bousillé par tant de jes
de ci de là
et dodécaphonique
abruticocophonique
et du doute
et du perd le fil
de la toile d'araignée
s'asséchant sur le vague
du pli surfant
en fin le Rien pantoutte
pour la fin du début
de la fin du début
sans fin de Rien
du Tout....

Baudelaire *