29 mai 2015

Sous Peu





Des signes
sous un bûcher
en des histoires
de Phoenix d'Abraham
au Lincoln Continental
building éteint par un gueux
crachant au hasard
dans l'écuelle à forçat
un de ces prix de Rome
en génie d'herbes à puces
où moisira le nom
de la réussite de la société
des gloires en ventes de feux
chez autant en emporte le temps
de répandre un peu
par d'hommage et intérêt
quelques niaiseries
de plus sur la captivité
du règne animal
Ex: se promenant
place Viger
précisément là où Marcel
en guerre mante
attend le train pour le pays
emporté par un vent
pire obsédé par le P
du M collé au D
planté par hasard
au cul d'une hémorroïde
saillante et saignante
à faire pleurer la catin
d'un maudit à no way
drabe plate
comme une galette
se promenant
dans les rues de Paris
sous le soleil
de berne à os
Allons...tenir
à des babioles
pareilles comiques pour tous
et très sérieux
Honteux
catastrophiques
hypocrites tralalas
insipides infantiles
têtes à Rien
régressifs bon de disparus
redondants de Dieu
à mort d'adieu
du neveu de Beethoven
à karma sus le tas
Beaucoup de peu
et davantage encore
Parler pour le dire
le rien dire
de ceux qui ne diront
plus Rien
car ce rien à redire
est l'obéissance civile
au Camp d'exterminateurs
soldés à l'écomomie
en vente libre
des séquestrés moulés
à l'entrée béante
des ça va

Un manque de
héros de sens
après avoir bouffé
la vie la mort
à pleine dent
à cent milles à l'heure
comme un conte
un show
un spectacle
une partie d'échecs
un envoûtement
un jeu pipé
d'héritiers prédateurs
de formes si usées
sucées déchiquetées
compostées
que les résidus
cette disparition
sociale du sujet
bloquant à jamais
la mémoire
dans le magma
d'une débandade
après le viol vol
l'envol crevé
de trahisons
dans l'escalier
qui monte au ciel
imbécile amputé
de sa raison de croire
follement à la bonté
du jour qui se lève
dévorant aussitôt
le rêve amorçant
sa détention
aux lueurs nouvelles
qui commencent
de Rien du tout

Retenir tenir son souffle
là la mort pour les uns
pour les autres tout autres
entre eux la disquette
mort tu rrrrrrrrrrrr
de rire tu tombes haut là
de ta destinée le rose
au bout du doigt
le cerveau du moule
à publique en masse
en boules de gommes
de fais-moi un dessein
sacré Charlemagne
ou fou Braque
au violon d'Ingres
viole de gambe
violette à pied
en raquettes
à cheval
en autos...
Ainsi va va va
pour que
de l'infime à la fin
fasse roi le premier
imbécile venue
Quelque chose
en fait plutôt que Rien
des entrailles viscères
boyaux et bénit

Histoire évanescente
captée par création
des coïncidences
apposées sacrées
pas pour tous
longtemps après
avoir joué un tour
à la folie
évité le grappin
les entourloupes
les mers à boire
Blanc l'infini
Malevitch
devant nous
À-Blanc
dans votre poche
en peuple de couleurs
dans la gueule
des accrochés aux murs
frétillants exsudants
dans le noir cercueil
aux levées de lumière
tout en place
en set carré
bleu rouge jaune
délavé transparent
pur blanc
jaune et des restes
cézanniens du moins
pour les pommes
à géométrie invariable
disparaissant
dans le compostier
faisant éclore
le confus cerveau
au coeur du Paradis
à bon d'yeux
pas de joujoux d'amours
à la fricture bénéficiaire
aux intérêts captifs
Du Monde et des armes
chargés à bloque de larmes
à outrance pour la lumière
des jamais plus...etc. etc.
Des feuilles
des arbres
à forêts d'univers
asséchés par des suitchés
branchés
colonisés
napoléoniens
goudronnés
d'Amérique aux tanks you
for the spot...en crache
d'in air yre tombe dans face
Sous peu et bien avant
trop tard
'Je suis l'infini' *
des si peu de multiples
à l'oeil débarré
en flaque traversant
de fatigue l'exténuation
qui sombre dans sa nuit
par de petits bouts
de perdition abandonné
perdu d'avance
entre le blanc et le noir
de la ligne de la vraie Vie
la résurrection de la Mort
au jardin des délices
en un jeu de vérité
inaccessible au bien dit
du caméléon
La mort est une et à jamais
tout s'est éteint
des mots maux cela fut
fossiles pour soleil noir
et Rien de l'Un
de la souffrance
dans l'embrassement
du dernier pigment
à la mode du jour
l'invisiblement LÀ
à découvrir dans des millions
d'années et comme toujours
pas pour tous


Artaud*