29 mai 2015

À La Cime Du Silence



Rien à dire
en des mémoires
futiles pas pour tous
aux jes des autres
en jets de mots
pour quelques sous
qui demain
cher de chair
ça fait cher
le souffle
à tirer sur le litige
de mort ou vif
finissent à la cime
du silence
là où les sacrements
du contrat sont bien
en dessous du salaire
de la peur
'Exercice scabreux;
gymnastique spécieuse.
Passez donc
grotesque muscade.
S'il vous plaît,
retirez-vous
de ma présence,
fabricateur,
à la douzaine
de rebuts défendus' *
N'importe allons
à la grande mort
comme à la messe
en masse en groupe
à la guerre comme en enfer
de vie sur le dos
des animaux ou les os
des puces en saint-sacrement
après les enragés
du boeuf strogonoff
au vent mauvais
des âmes au jugement
premier des trafiquants
de n'importe quoi !

Sous le silence
le pire qui ne se dit pas
l'effroyable fait
d'être là sans farce
effroyablement
en la descente
de plus en plus
brûlante
de milliards de gens
venues ici...
Des larmes pas possibles
de tristesses
déluge infini
de misères
pour tous pour Un
un pourtour
de quoi ?
Ou suis-jenous
en ces temps de tant pis
regrettables de Bébert
plus que Céline
et les hauts taux
des cercueils
de renommées
du respect des différences
Pépé de Léo
ou le feu roulant
du grille ment
des enchères
de Francis Bacon
Mais d'où était-il ?
D'où venait-il ?
Où est-il?
En vérité
de l'évanouissement
de la prédation
sauve qui peut
ou personne
ne se sauve
Dans les vitrines
du mensonge
se propagent
de monstrueuses
histoires
de revanches
envers soi ces jes
de la piastre
du yen pesos
tchachacha samba
tralala sur la nef des fous
de Jérôme
cédant le lieu
à la horde
d'infâmes redondances
remodelées refaites
à la limite ce sera
du style
une forme
ou bien ou bien
halte là dit yeux
mer à foire
papas amibes
totalitaire
enfoncement
dans l'indécrottable
destruction à détruire
tout ce qui est
destructible
le Silence
le Bruit
les beautés fatidiques
éternelles éphémères
trans-mission
d'admirer toute en nuances
bonne et pas pour tous
la magnificence
de l'enfant chérie
du jeu du désir
sur du Rien
en une ligne de bonté
sévère vers un ordre
juste là à la pointe
du vertige où il n'y a plus
de raisons d'avoir peur
de leurs peurs à eux
les pensées de charlatans
qui passent en criant
ciseaux
Coupez!

Pendant que le ratage
et le no way
de ce passage
sur terre comme au ciel
marquent la fin
du désir infini
de régression
changé en débandade
des suite à tout
du Tri
ceux qui passent
invisibles par le trou
de la liberté
de l'art mort
comme Dieu
d'avoir tricoté
histoire de passer
le temps de l'homme
de la femme
des enfants
des impôts
des suppôts
des supplications
d'avoir oublié...
Trop tard au début
comme à la fin
un coeur gros
pas de Monteverdi
des oiseaux
de poussières
en confettis
de misères où brillent
des mirages volontaires
de sourires amoureux
d'impasses
sans justification
aux lubies imbéciles
des gagnants
de la mort certaine

Lautréamont *