2 déc. 2012

Arènart

                                                                 
Espace Arène             

Chair sang sol
fèces cris
d'échappés
temporaires
sursis de rien
un débat
marche fixe
au feu des lames
cela un festin
partagé
corps à corps
la bête monde
va aux espaces
infinis d'effrois
L'arène est bouclée
tire sa fin
par la queue
après nuits
et brouillards
la bête lumineuse
le miroir
l'Ange Bête
achève le taureau
la gorge nouée
les fers en l'air
en fin
posthume
l'arènart

Pourquoi
encor des poètes?
Justement
pour Rien
et rien d'autre
Monologue
avec l'Inconnaissable
en échos du vent
des pluies tempêtes
désastres
de sauterelles
de la guerre
et des fruits
des morts
du ciel
des enfers
élevages de porcs
d'hommes
d'entrailles
et c'est lui
là l'Encor
des poètes
ainsi va-t-il
qu'un plus Grand
nous veille absoute

Et des arènes
d'olympes
sur le dos du tigre
où au Parc Des Braves
dans les poches
du banquier
de la banqueroute
du sujet à la tête
du pinceau
de la gouge
d'ostensoir
aux icônes
de Malévitch
à Bacon
à Després
Alazim boum boum
au temps des morts
à la reine atomique
des désertifications
de la Guerre Noire
de la Fin
Dostoïevski
des goulags
aux crèves la faim
des villes
des chats à une patte
de Léautaud
un enfant...
des enfants
de poèmes
dans l'arène

Impossible
arènes
du sang
de la terre
ses désastres
de mer rouge
mal infini
des tauromachies
des murs noirs
sourds aveugles
muets derrière
les croques morts
du Toreros
désespéré
des lotos dieux
des fientes
changées en cotes
à concocte
jetées en bas
de la Mort