Et des ruines
poussières
ténèbres
de là enfin
pendant que dort
le passeur
au bruit
des ronflements
clandestins
sans je
ni Personne
avec tous
où vont-ils ?
Qui est ce passeur
c'est sans problème
...si il n'y a vraiment
pas de problème ?
Un rêve
bon ou mauvais
n'est qu'un bad trip
en vérité
même inoubliable
ces visions
délirantes
mirages du dedans
n'indiquent
qu'en chemin
il y a des
non et des oui...
faisant partie
prenante du chemin
Chemin ?
Ou ?
Qui ?
Qu'est-ce que
toutes ces facéties ?
Non mais quoi ?
Un mur
tu erres
percer ce mur
lentement
dit Vincent
vers l'éclosion
du dedans dehors
quoi encor
en ces temps
de déserts techniques
et grotesques
et la bibitte
en veut en mange
de l'âme
Réalité plénière
de Rien
Barbarie maquillée
des masques
et loufoqueries
imbéciles
Du style
pour de l'homme
à sa cage
ce qui vient là
un silence
désoeuvrant
s'impose de plus en plus
les tirs au mur
Cas Duke
au son des couleurs
de Musil
'Prairies dressées
blanc, violet, vert, brun.
Une forêt féerique...' *
Pareil aux pommes
de Cézanne
un pied là mains
un trait coloré
et des chiffres
quelques mots
des échos lointains
des notes d'Arvo Pärt
des réminiscences
d'ironies
Là et tantôt plus
Parle au chien
me dit que sans
un sous-métiers
Zola au peintre
un raté bon à Rien
des oiseaux au-dessus
volent des orchidées
s'agrippent
en fleurissant...
Ce qu'on veut...
De choses et d'autres
et vivre en V
sans sombrer
lié ligoté moulé
brisé cassé piégé
traqué épié
volé pillé chassé
ennuyé menacé
trahi oublié
encensé détruit
reconstruit
mille fois
bref en une Liberté
de mise au monde
de création monde
de joie monde
'Peut-être que je suis comte
ou général et que j'ai
seulement l'air
comme ça d'être
un conseiller titulaire ?' *
Qu'en pensez-vous
Catherine?
Ou encor que ça
disait Lamarche
que cette illusoire
faculté de tenir
avec Rien
Des huards
sur de folles eaux
non enfin
voyez c'est risible
vrai ou faux
de ces choses
par mille possibles
en fait que des fugacités
éphémères feuilles
à mots par du travail
à disparaître
comme ni vu ni connu
qu'une tête pourrit
pour rire un reste
du bouddha
Mais où suis-je ?
En guerre bien sûr
contre lui ce Je
de Dieu en tout
sans l'autre le tout autre
le Dieu...
Qu'il bouffe
comme nous bouffons
normal sans rendre grâce
à la mangeoire...
universelle...
Idées
opinions changeantes
instables à la tonne
maîtrise en ceci cela
pour quelques sous
Au besoin là
un recteur
un voleur
un pompiste pompeux
un geai bleu
un ananas cancérigène
un point-virgule
dans la poitrine
Aline câline de bines
Aussi bien
disparaître laissant
la trace de Rien
celle sur le sable
au grand vent
de la neige au soleil
'La vie compterait
seulement si elle
n'admettait pas
la mort.' **
encor si si si
do ré mi sol mi fa
Tantôt une damnation
sacrée tantôt
qui met en crisse
n'importe quoi
Rien croquis dessins
esquisses à mains levées
premier jet et l'autre
rejet trajet tralalas
pas pour tous
pour Personne
indisposé dépendant
de la liberté
résiduelle de réel
porté à son épuration
la plus savante
concrète et poétique
L'Art n'est pas
pour tous
en fait si
mais il n'y a pas
tout et ce n'est pas
dans un lieu précis
qu'il s'y trouve
L'Art est composé
de diversions
d'astuces de ruses etc.
tout un côté
de savantes échappées
à la mort petite
(politique
poétique
scientifique
esthétique
mathématique
philosophique
psychologique
religieuse...)
pour enfin
mourir de la grande
d'avoir été sacré éternel
va...
Silence c'est du bruit
et toujours
maladroitement
paradoxalement
contradictoirement
inutilement
dans le système
Ce qui s'enseigne
ce n'est que les mêmes
erreurs ou la monotonie
de choses et d'autres
usées racrapotées depuis
la nuit des temps
La Nuit tous les noirs
...le jour tous les blancs
...les rouges les jaunes
exactement dépendant
du conteur des massacres
Au fond il n'y a
que le dessin
la peinture est déjà
élaboration
d'un autre grand fouillis
dans le crépitement
du big hell
Tous les peintres
sculpteurs
pour ne parler
que de ceux-là
ayant donné à Voir
arrêtés le temps
l'idée
la pensée
la réflection
saisies les choses
empoignés les sons
agrippés le vent
mordue la poussière...
Créant finalement
cette chose
horrible
grotesque
donner forme
unique à un Tout
qui s'écroule
qui est Dieu le Sens
ou l'Art
Pourquoi cela a-t-il
disparu à vu d'oeil ?
Le tableau raté
a été jeté au diable
au vert...
un vide un néant
...'Proche et dur
à saisir le Dieu.
Mais dans le danger
croît ce qui sauve' ***
Oui quand là
mais qui est-ce ?
Puis bien sûr des enfants
mais pas les mêmes
ceux-là
les nouveaux
t'entendent ??
Gogol*
Landolfi**
Hölderlin***