2 mars 2019

Art Rive


Pour RIEN
au Monde
(traces à repenser)


Bagne
fleuri
du coeur
champs
et cris
d'ailes
entendre
si d'oiseaux
en plein
mort
de froid
gelé
violoncelle
menu
virevolte
qu'importe
bien savoir
peut pas dire
pas d'exception
ce sera LÀ
longtemps
alors
tranquille
calmement
non stoïque
à la fatigue
au bout
du tenir
milliards
trilliards
zéros000000
000000000
0000000 0sssss
pendus tombant
boom
la table mise
les invités
arrivent
ancestrales
connaissances
des retours
passage
de mains
tenant
des joies
rêvées
en pleine gueule
de mort certaine
et tout près
LÀ juste ICI
triant la part
ascétique
d'agripper
tombant
de l'âge donné
comme il se doit
pour le pouvoir
d'être homme
pour de vrai
Tout s'égale
la cigale
la fontaine
de Jean
sans eau
ni pensée
Joujou
de la Nature
en fin
depuis le début
du monde
Il était
avait été
une fois
un gros Gange
d'eau bénite
désastre errant
en une floraison
monde tremblant
devant son ombre
néantisée
dans le Camp
immonde du pas LÀ
Et bien...
Silence chuttttt...

Après avoir cordé
du brin de scie
assassiné
l'impossible
abolit l'insensé
du non-sens
voici l'introduction
à une perte de mémoire
écourtée par la perte
de la clé du sol
sans porte
pour l'invisible
suspendu au vertige
de l'effroi triturant
les circonstances
de la triste idiotie
des têtes
dépressurisées
du gonflement
amalgamé
des lui le MÊME
un monde
cerné fixé coulé
Quatre coins
pathiques tiques
pas pas pas
part de passion
RIEN édenté
de dents pas
dedans dehors
pas à mot
pas à moi
mille pensées
gonflant
des baudruches
et frouch arque
temps pis tentant
ce vent parfumé
d'ensorcellement
aux commandes
de l'air
qui passe droit
allez tenir
du bout des doigts
la couleur du songe
d'une vie en bruines
brumeuses
silhouettant
des précisions
incompréhensibles
Où d'Où vers Où
perdition...
Créer pas là
mais LÀ
ICI passer...
Aller mourir
dans l'invisible
dépôt des cendres
sans boutons
à quatre trous
sans queue ni tête
"...toutes ces pensées
idées en somme
pour des prés
de Marcelle..."*
qui depuis
sont passés
de chair et os
à virtuel...

Débranché
bogué
disparition
des germes
monnayés
pour d'infimes
diktats leurres
fermés sur 24x60
moments flushés
des mises abîmées
"la civilisation
est quelque chose
d'imposé
à une majorité
récalcitrante
par une minorité
ayant compris
comment
s'approprier
les moyens
de puissance
et de coercition"**
Allons quand même
voir si les hirondelles
font le printemps
au bureau
des équinoxes
travaillant à RIEN
voulu qui reste
à VOIR
Saut "...je suis attaché
à la terre par des liens
plus que terrestres..."***
Survol
désert des uns du UN
poussières
techniques
résidus
du Grand Pan
du mur infini
de wall lys
pink rRose Sélavy
Le mal est infini
en dé pipé
en l'en faire me ment
comment dire
avec les mots du Camp
en Personne...
Sortir de l'erreur de soi
avec le statut lance
agrégats
jouant
déjouant
le cassé
cailloux
la pierre
en gravier
dans les bottines
avec l'Art
du petit dessin
tenant lieu
de réserve à rebuts
et corps y gît
voyant d'en bas
le haut gommant
la part soufflée
dans la baloune
du temps
trop tard
passé
terminé oust...
le roi dort
s'est endormi ronfle
à l'air circonstanciel
du moment...
Bien sûr nous humes
de l'L avec Kocsis
au piano...de mai
et de jeune jalousie 
poétique politique
et proématique
Art rive la mort
à l'éternel des points
coeurs élargit
au RIEN d'invisibles
quittant les guerres
du temps vers
ni dedans ni dehors
ni UN ni des uns
ni poule ni oeuf
ni commencement
ni fin ceci juste LÀ
qui EST ne peut pas
ne pas être a été
main tenant
en SILENCE
au bruit
du son...
du timbre-poste
restant
Et des mots
histoire de dire
en sortir
du sortir
du sort
du tirage
du do
dodu
plus du moins
dodo
avec les lettres
des forêts
des villes
et de la folie
de ne pas
ne pas
ne pas...
Voir l'impermanent
cadrer se donner
en maux à mots
revenir tenant lieu
...LÀ du RIEN




Després*
Freud**
Van Gogh***