11 nov. 2016

Autrement Dit



Impasse bien sûr
et plus encor
un manque
une mort éveillée
un éveil de mort
'Nous descendrons
dans le gouffre, muets' *
là en un Là LÀ!
Insensément
un étouffement
de fatigue
C'est rouge fluvial
parlant seul toujours
par trilliards de billiards
de 100000000000000
00000000000000000
000000000000.......
... .........00000 o o o o o
o o...  .  0
En tombant et après...
Tombe...os poussières
Petit dessin
sans dessein
têtu étêté
éponge s'imprégnant
...Tu vois c'est repartit
en mots de cela
qui meurt mourant
d'usure s'imbibant
là des conventions
points virgules trémas
trépas trécarré etc.
Tressaillir
sautant dans l'étincelle
d'un volcan
d'une gorge égorgeant
brûlant d'acides
de souffres
éternellement
de gorge en gorges
Rouges
...La tienne et gorge moi
d'amour...
Mais halte...
tu sers quoi là?
L'idée Marx Bakounine
Gramsci Mao...
et des fins qui pensent...
fermant le cercueil...
en puits d'avalement
de noyade
disparition des notes
en fait de perdition
Échec non mieux
tabula rasa...sans table
ciel ou enfer
ou d'une réconciliation
avec un quelconque
purgatoire
tout ça n'est pas gris
drabe ou rose ou noir
mais A-Blanc
voyelle en ab cd'air
de vent parlant rugissant
soufflant où il veut
entre deux verbes
la juste action
'Cache ton Dieu.
Et encore ce dernier mot
est une hérésie,
car il me vient d'autrui' **
Ici du rêve rêvé
sans ici mais LÀ
ICI tantôt au bon moment
par jamais la même eau
d'Héraclite à l'arrêt
d'un peuple momifié
tourbillonnant autour
de son sarcophage
ronronnant l'usure
de sa disparition
rendue visible
par tous ses cris écrits
en forme de langue noyée
d'esprits agités
des morts en vains
de glas à le signifier...
Porteurs d'eaux
en dos ronds
Sisyphe au fond
de l'absurde éternité
de ce RIEN du TOUT
rendu visible

Nulle-part
aux frais hypothéqués
de la procréation
jeu payé
mots à maux
brûler crever
buffet froid
en deux par deux
pliant pliés
en janvier
les bernaches
des lacs gelés
par des neiges
sahariennes
aux proues des vigies
congelées du ciel
bloqué ben dur
en la seule forme de cancer
écrire porter la lettre
à la souffrance
la destruction sans nom
du coeur agonisant
pour un dernier constat
(cette vie pleine
de merveilles)
dit Wittgenstein
au seul souffle
pulsant l'inutile joie
absout en fin...
tranquille d'avoir été
petits dessins
sans desseins...
à la fin
c'était le début...
des débuts...

Alors...

Pavese *
Valéry **