'Et tu ne sais ni haut ni bas,
Rabats ta vanité' *
L'art seul
et déserté
des étoiles
du sable
et du beau
abandonné
d'attendre
là où il insistait
tenant lieu
des yeux
au coeur de l'abysse
et trou noir
en priant
de faire Voir
Larmes asséchées
gel des mers
ciel et sel mêlés
bruits des chaînes
échos de lointaines
poussières de lune
des pendus de lumière
Art mendiant
de lumière
joyeux exauçant
de partout
Là où tous croient
s'en sortir...
et où personne
ne s'en sauve...
Qui parle?
Et d'où ça parle?
D'avoir forcé
l'attente du néant
du sorcier Yaquis
d'Abraham...
Des confins de l'illusion
d'une fabrique
métamentale
envoûtant l'esprit
en faisant
une pâte molle
un bonhomme capitaliste
une poupée du jouir
une débandade de galle
et mort où tous
aux mots du mot
évanouie sans fin
en l'Histoire
insensée absurde
à remettre la Vérité
à son propriétaire
une bonne fois
pour toutes
afin que les élues
une dizaine?
En Un
puissent finalement
sans attendre
plus longtemps
profiter de la somme
des promesses
hors la portée
des venues pour Rien
pour crever tous
à la même place
en solde à la dernière
tombée du jour
Qu'est-ce que le vivre
se dévorant le pied
dans la bouche
du bien-être de l'autre
passé à la disparition
partout et nulle-part
né en dessous du rocher
de la vierge
au sud-ouest au nord-est
de la rose des vents
lors de la traversée
du triangle
des mères prudes
obligeantes...
Ici coupure de courant
des moas des moy a
momos or noms mos
motsaique mont saigne
zysantine
...or vivez de venin
sanglante géniture
je n'ai plus que du sang
pour votre nourriture
dit l'inconnue parlant
d'un lointain
sortie du 16 ième...
Dit parle pas
accroche la gigue zag
de sous le bâillon
de l'or dur
lui et le fin mot
de l'affaire fait
seulement Un
le reste est de la Gestapo
anonyme en milliards
de quelqu'Un
Histoire de mot à mots
forme style genre
mon chéri
En plein dedans
ce que le schisme
du dehors
ne peut savoir
Au fond des seuls
au-delà du mensonge
des déguisements
pour le codex
des mises en scène
shakespeariennes
sur le stage
des dévoreurs
de vautours
L'art cette chose
qui invente le réel
pas que les femmes
les carrioles
les chapeaux
les chiens les chats
les vaches et les boeufs
et ce qui vient là
des voyants
illuminant
le fluching day
des disparues
par les grands
les mêmes...
...Et ce et
d'union libre
entre maux et
moments de conscience
là vu du bonheur
de savoir espoir
que la création
est don suprême
il n'y a que Ça!
Foutaise que le reste
faillites à reprendre
depuis le début
Politiquement
la toile de fond
est moisie
l'illusion a fait son cycle
esthétiquement
travail le beau
Le BEAU est une
provocation
à la laideur
de la Nature natures
à moins d'en payer
le prix d'en créer
une Sainte-Victoire
un portrait
en milles visages
de mangeurs
de pommes de terre
pour Mona
mangeant le noir
tuant le blanc
en terre promise
de la décrépitude
du cerveau orgueilleux
ayant échoué
des possibilités
d'élévations par peur
de la vérité
du disparaître
pour la Mort
enfin fin finement
seul entre toutes
les choses utiles
que d'être inutile
parmi la Beauté triée
que d'oeil et se taire TAIRE
ET TERRE ENCOR
en peinant peignant
le silence qui fait
Dire se TAIRE
et comprendre
que ce n'est que du bruit
dans l'oreille d'un sourd
au fond d'Un regard
de désolation
au-dedans dehors
en monologue
dent pour dans
deuil postnatal
dégringolant
la paroi du coeur
en chat chien
oiseau poisson
moustique
piano luigi nono
cassant l'alouette
en colère tant la cruche
va ça va...
etc. etc.
tant et tant
de visions peintes
rendues découvertes
portées rendant
le visible visible
le passer à l'acte
de création
d'une mise en ordre
par tempérament
de réplique précisant
et luttant arrachant
des bouts d'horreurs
pour rendre à l'art
le souffle parasité
depuis le miaulement
des sous-papes
d'une deux chevaux
tirés par les cheveux
d'être né bozo naïf
innocent travaillant
au sérieux des malmenés
pour la pêche
à la ouananiche
aux barrages de la réalité
des autres en Un
détournement
de la vraie vie
qui est terminé
Pound *