19 mai 2016

Traits Pas


'....leur vie aveugle
est si basse
que tout autre sort
leur fait envie.
Le monde ne laisse pas de renommée
pour eux,
miséricorde et justice
les méprisent:
ne parlons pas d'eux mais regarde, et passe' *


Cette chute en plein ciel
là où passe le triage
d'entre les jenous
en joie ou terreur
d'éphémères
intuitions picturales
données de la main
par oxymore
enfin...
Qu'importe cela
qui Est demeure
que le hasard a mené
par le petit bout
là quand se mort
la queue du jouir
heureux de Gauguin
en la maison du Père
peignant la peine
de Vivre

Faire lever
dans l'esprit
par les mille pensées
données là en scories
pêle-mêle
un vent
une pomme
chat
une odeur
une cage de Magritte
un filet
un gendarme
un jaune
etc. etc...
Et déjà
c'est fait
un conte s'aligne
fait son temps
la vie...
Peut importe
pissenlits
ou cadavres
croque-morts
et sans regret
un tombeau
une agence
d'enterrement
pour les chômeurs
célestes ou b.s.
Par nouveaux
arrivants
en partance
pour nulle-part
et ça va
chemin faisant
dans l'estomac
de la grande dévoreuse
Des mots résiduels
hors et avec
ou contre
et qu'importe
tout dire du vide
et du peu de prégnance
de leur capacité
à concrétiser
du Réel Vrai solide
comme la falaise
du Diable
d'où périr pour hériter
du royaume
de l'éphémère plutôt
qu'un infini bonheur
de délire
à créer de l'inutile
et du non-sens
à partir de Rien
Histoire de rire
un peu par pirouettes
et invisibilité
au Paradis
des mises à table
pour la grande
dévoration
du Jenous en Un

En vérité libre
de ne pas être
pulsion de mort...
L'Un
n'a de justification
que repris par l'Art
métamorphosé
en beauté définitive
de lumières
Une ligne
un trait
du gris
de la couleur
c'est ça !
Tu vois
Rien...
mais hors
de l'ennui
des tortures
et du Camp
des mouches noires
ensorcelées
du désir de commencer
alors qu'Ici
justement
c'est la Fin
depuis
le début de l'Art
en sa luminescence
éternelle et libre


Dante *