16 mars 2016

Insomnie Du Jour




'La dure limitation
du corps humain
est effrayante' *

...l'élevage pourvoie
aux besoins de la monnaie
jusqu'à ce que
mort s'ensuive
ensuite
le cadavre est dévoré
composté
en terre nourricière
Ainsi la mort
est toujours
celle que je dévore
jamais la main
qui me prend la vie
la Mort

La vérité
un compte en banque
sans histoire
assuré de son avenir
de faillite au cimetière
Les uns à la poursuite
des autres
au hasard d'un pied
d'avant l'autre

D'un étirement
du souffle
l'art rend possible
l'autre respiration

Ici mais où ?
Tout dépend
du tableau
et d'où on naît
dans la vraie vie
de création

Crayons doigts
se doivent
à la respiration
par un dessin
hors les excréments
et la pisse
lavés délavés
enlever et refaire
autrement
le saut qui sauvera
l'art de sa prochaine
mort

Rire...
tout recommence
grabataire et décédé
l'art du cadavre
se met à danser
et à porter des fleurs
au tombeau
D'une épave à l'autre
l'éternité s'est emparé
de son mystère
de bois flotté

Agrippé
tenant pour Voir
donnant lieu
à semailles
d'air et de vent
en des yeux
se perdant
en d'inutiles litanies
Mais oui
Où suis-je
après Tout ?

Sans tenir là
mais Ici
plut à plus grand
d'en faire autant !

En Tout
et Par Tout
partouze
de poussière
de mots à maux
il s'agit bien
de Solitude
scellant là
sous-vide
la poésie
d'effet mère


Ellil en seul
si do ré là
LÀ  ici
sur la portée
pragmatique
d'une clé
anglaise
en sol
crevé
vers Ithaque
LÀ où Homère
portait la voie
en son champ

Fermant les yeux
pour qu'éclatent
les murs
de la soumission
au soleil tyrannique
obligeant de couper
court au conte
qui ne dit mot

Encagé
de la société
toujours pour plus
de prisons
de révoltes
de vindictes
sans tendresses
affections
amours
et âmes criant à mourir
qu'au plus vite
le prix à gagner
la Mort
pour en sortir
de l'exaspération
de l'autre lui-même
le là je vous tu
en barreaux
de compromis

Que d'imagination
pour aimer
que d'amour
il faille pour créer
de la douleur
à la fleur

Décharges
de mots en vase
clos à éclosions
bien inutiles
et de mort certaine
au désert
de la procréation

Destin festin
sans dessin
dessein
au suicide
des abattoirs la nuit
en plein jour
et devant personne

Art de Vie
de Vivance
Silence tu voies
la nuit éclaire
ce qu'est voir
Là la mort
pupille et s'hérisse
prend du soleil
étire la beauté
d'amour
et tourne
à la passion


Kafka *