À mes yeux
propres
Ô mers
Et Des Sots
Murs
Sans dessous
que dessus
bien-pensants
rejoints des torts
plus mort que morts
ficelés du réel
de soi qui pense
à des lunes fixes
accrochées
au soleil
des écrasés
du fouillis
de choses et d'autres
puisque sans honte
les rôtisseries
décapitent
dépècent
arrachent
estampillent
de voyelles
slogans
signes
et congèlent
vendent
le sang
chairs
peaux
os
aux courtes saisons
des maux
Ce réel du Camp
où le souffle
n'est pas autre chose
que le vol soi
passant par là
et rapidement
les yeux ensablés
asséchés
de la nuit éternelle
du tomber
pour la mort
Énormité
de passes avant
en arrière
Petit tout petit
tableau
soulevant l'univers
d'emprisonnement
d'à peu près
de là tirant
suivant l'engouffre
qu'il fait
Dante illustrant
Rodin
baisant embrassant
le baiser
sans penseur
et le Paradis de Rose
est le venir
de tous les venir
en Femme
sur elle et surréelle
art à gons
aux portes de l'Enfer
de la beauté
est effrayante
et n'est qu'un Oui
à la voûte
insensée du cadre
fermant la folie
du jour
Amour en fin
pareil à mourir
avec le pinceau
à la main
Dessein dessin
mieux
juste une ligne
de liberté
rejoindre Hokusai
un point
une ligne
poussières d'air
bouffé d'air
aussi rire tragique
Peinturé dans le coin
la peur de l'erreur
du risque du jeu...
Allons plutôt chez Goya
quémander un morceau
de charbon
où Miro un peu
de fientes (mardes)
de graisses de doigts
sur les ailes
d'une luciole
où des lèvres
un baiser dans l'air
du temps
sanguinaire
dérapant là
inattendu
déraisonnable
et de façon cavalière
ailleurs mes amours
c'est à n'y rien comprendre
qu'on finit sa course
dans le creux du fond
de l'oeil
Écrits baillons
de Dieu sait quoi
de Caraco à Artaud
où des enfers
de tous pour finir
en queue de poison
dans le trou
de papa chose
pédophile aux heures
de pointe
en pics policière
dans une rame de métro
ou la grotte de Lascault
de Paris où la mort
dénote un Claude Vivier
la lame des bas fonds
des crimes à la plage
là et ailleurs
Pasolini à Ostie
de Christ de tabarnacle
des arènes aux villes
hypocrites
et menteuses
Manière de dire
de voir !
Main tenant
le voir portant
l'ici même
à la bouche
du plus grand
que soi
Ceci précisément
capté hors de tout
quémandant sa réponse
Est-la vie la vraie vie ?
Qui est ici ?
Là ce souffle habité
par tant d'apparitions
douteuses
où celles des chimères
des fables anciennes ?
Haut risques
et fragiles apories
doutes sur le Ou
Qui et où vais-je ?
Légèreté éphéméride
une tombe bornée
de dorures
de plombs
d'amour
ou de lumière
Pas géométrique
qu'organique
que flou vague
...Une intuition
de grand fond
en résidus nourricier
corps toile
tissu partance
vers des promesses
d'aubes en création
préparent la sortie
du libre espace
pour vents air
et matières
si solides en vérité
capables
de confusions
telles que semant
(sonnant)
l'existence
en scories schismes
de se présenter
à la vraie vie Ici
même et maintenant
en la suite
pour ce que la liberté
voudra dans
le Main Tenant