16 juin 2015

Poétrie


Main Songe
en croûtes
d'ailes
de 
;

Des tombées
qui piquent
plus rapide
que tout
et tenir
pas question
de lâcher prise
De là où l'art
est mort
de la mort
même morte

Qu'importe
pas un tableau
pas un sous
des millions
des milliards
de mille milliards
après pour que Dieu
technique et écomomique
s'emplisse les poches
mène une vie de pacha
Apaisement
des îlots de répit
par offrandes
aux mouches noires
aux malicieux
maringouins
du carreau
du cercle
et de la pomme
qui cucubent
les petits oiseaux
des bas de culottes
Autant en passer
par le jupon d'Hélène
Albatros
et offrande pour global
bites coincées
dans le magma
interdit de l'air
cela vient!

Tombe d'à venir
pas trop bon
pas si mauvais
le dire entre
les meurtrières
de la langue
Secte de voyelles
consonnes
le glas...
Vers ce cimetière
où le pain se cueille
par les barreaux
de la main des frères
invisibles
Là des animaux
des chéris
hors du commun
enfer
voyez-vous
fardé
poudré
saupoudré
masqué
tripots de brillants
de smart
d'Alcatraz à Harvard
de tralalas
et des pichous
disgraciés
excommuniés
destitués
sur diplômés
rétrogradés
déclassés
bons pour les nuits
d'autoroutes
par millions milliards
de sauf qui peut
où personne ne se sauve
Les greniers sont vides
il n'y a plus de semences
fonds de tiroirs
menues monnaies vivantes
et écrire
dire
ne sauve pas
de l'horreur là
qui aura nom
FIN DU MONDE
ou encor
Enfin quoi ?
Comment dire ?
Et pourquoi faut-il le dire ?
Mais dire quoi ?
Rien

Sans point final
des fleurs
oiseaux
d'animaux de misères
de vouloir vivre
de tenir Tenir
Insectes riches
pauvres politiciens
artistes tous cachant
là racontant du courage
qu'ils n'ont pas
qui s'invente
dans des mensonges
de justifications
bonnes pour la parade
le stage
le chromé
des histoires
par des aveuglés
de la Mort même
Mais la Mort
la Vie ?
Et les faits!
La masse suicidaire
le je égaré qui suis
et le Rien foutu donc
qui est alors ?
Lentement l'effacement
va...
Passer passe passage
vie mort temps d'apprêt
pour boucheries de saignées
du Camp des camps
Comment dire
des mots à maux
entre nous
les ceux-là encor
qui crachent le sang
à boire
avec le quotidien
coupable de haines
en semblables à s'haïr
du même pacte de vie
Hier sur le chemin
de la mort au passage
du vide de sens
la flore
la faune
brûlaient et les roux
sur les charpentes restantes
pointaient vers ici
les pleins gaz
de l'arrivée au cercueil
des dernières émotions
de cimetière

Écrire pour écrire
de cette manière
en quelque chose
de pas fait
(construit à la manière
d'un barrage de castor)
pour l'usure de la dent
et des mots
et en dire
là-dessus
le moins possible
le reste bien
sonne les matines
La peinture
sculpture
plus propices
à la vérité du moment
instant de vivance
et ici il faut le faire
le partage d'univers
du trop des restes
d'une histoire d'amouir
arrêtée là sur des ailleurs
chemin faisant
ce qu'il doit
Les mots Sartre
ou encor ...
Il peut
il a bien pu dire...
C'est Rien
et surtout pas de l'Art
ce n'était pas un artiste
Oui oui ARTISTE!
Pas pour tous
car l'Art ça vaut Rien
malgré avec contre
'Je ne peux décider
à leur place' *
de la valeur de l'engagement
dans le Rien du Tout
du moment Là
Ici même en cet infime
foutoir du Ça

Sartre *