20 mai 2015

Quand Corps


'Il est simple
d'avoir la force
d'agir, et si malaisé
de trouver un sens
à l'action' * 

Tant que le germe
nécrologique
en douce joue
et cou coupe
pas nier
pour un dieu
qui sauvera
le monde
croire con
et concombre
peuvent en découdre
avec la mort
sans la grande
erreur d'être né
non né en enfer
à toutes les sauces
au mourant
de nos amours
Au printemps
à quoi croyais-tu
C'est sans espoir
du bord
capich ta liste
démoncratiquement
totalitaire ou que
divinement
et l'art n'est qu'un dé
à coudre au doigt
du plus Grand que Soi
ce Rien du tout
pour dire quelque chose
(bon mauvais
le mal étant infini
un fini alors
serait bien ?)
Pareil à un tableau
d'ossature en chair
en devanture
amusée se dandinant
pour le plaisir
de Baudelaire
arrêtant la fable
l'imageant rendant
toute chose
à ce qu'elle est
la mise au monde
d'un admiré vrai ou faux ?
En ce jeu terrible
Là au Rien à faire
pas bouc
pas homme
pas dieu
essaimancipation
antre nous en sa nuit
blanche un temps
C'est sans époque
où c'est quelque chose
comme la bêtise
contre l'imbécillité
qui veut sauver
manie tout
des morsures de l'artiste
conscient naïf
de Rien Là convaincu
du gros boulot qui reste
à abattre dans l'éther
sans oiseaux
de la corrida
de ceux qui passent
leur vie à poser la question
de l'existence
ou pas de Dieu
déjà énorme
qu'il nous ait créé
et qu'il croit en nous
pour le reste
faite venir les tombes
hauts à se prendre sur le vif
en délit de justifications
de Jonestown
grégaires et blattes
et plein d'ennuis
Et Dieu va assigner
imperceptiblement
de le suivre
au jugement dernier
par la bouche
technique de ses führers
disparus ni vue
ni connu
alléluia!

Que les larmes
de Nietzsche
soient demeurées
seules
Infiniment
seules dans le cheval
cravaché le chien chat
torturé gazé
un lieu commun
et le cri des porcs
des gorilles
des cétacés
enfants lieu commun
d'avilir d'exécuter
exécutants infernaux
ceci est l'Enfer
des en faire
naturel simple et vrai
et le train train quotidien
des voyous assassins
comptables chiffrés
d'imbéciles héritages
mathématiques
sans instinct
wagons de queues
entrant à la gare
ressuscitant Lazare
des camps de l'Homme
et de la Poune
Esthétique pas poli
ni tiques
mascarades masques
à brasser la statut
des mots caches
maux un délire
d'évanouissement
portant l'hydre mentale
hitlérienne à sa phase
gazéifère des disparus
d'exterminations
Voici l'Homme Un
aux miroirs multiples
du désir de mourir
'La vie ne songe
qu'à se reposer
le plus possible
en attendant la mort.
La vie ne songe
qu'à mourir' **
De ces beautés
jusque dans la tranchée
papillons poèmes
des enfants au loin
jouent la lumière
extraordinaire
'Le plus terrible
dans la beauté
n'est pas d'être effrayante
mais d'être mystérieuse
En elle Dieu
lutte avec le diable
et le champ de bataille
se trouve dans le coeur
de l'homme' ***
Si cela veut dire
encore quelque chose ?
Dieu
homme
vie
mort
cimetière cime taire
Céleste terre chérie
oasis des labeurs
passés à venir
des filantes qui y meurent
une mort infinie
et éternelle
pour un tombeau
de Rien là
hasard de bonté
d'amour
d'élévation
de la belle et la bête
en osmose extase
coïncidence des opposés
épiphanie coït
la loi des cent morceaux
internet ou pas
de la soupe en bouillie
pour les chats
de la rat ta touille
un fourre tout
en vérité miroir
de vie où domine
la quête à jamais
sans écho du sens
du pourquoi
être agrippé
à la falaise de sable
pour y finir engloutie
en percussions
pour Bartok
et orchestre
hors chant en musique
in the string
et des fleurs du nom
du Silence
Imprenable insaisissable
passage à la lumière
beauté d'effroi
en chair de poule de pendu
grimpé au haut du beffroi
déglingué pour dire
un de ces mélanges
d'écroulement
des détritus
amalgames
à perroquets bons
pour un premier
poussin de vieille poule
à la comédie
pondant en bilboquet
pour la fête à Saint-Hubert
courant en meute
après le renard de bon Dieu
quand c'est l'état
de guerre perpétuel
traversant la toile
du tambour...
de monsieur
madame monde
N'importe quoi...
Sans ennui
bien choisi
en toute âme
et conscience
qui sait?
Tous!
Puis c'est égal
dans le piège
à réel du JE
écomomique
d'un temps que les moins
de cent ans
ne peuvent pas
méconnaître
Le goût l'extase
et l'admirer
Dieu est plutôt
du côté du rat goût
de la boue
de la bouille à baise
du jupon d'Hélène
à l'île où tu meurs
d'une l'histoire
sans romans
peu de poésies
ne répondant
qu'à l'absurde
par des niaiseries
loufoqueries
railleries
humours noirs
pieds-de-nez
pirouettes
jacasseries
'Le lit est devenu
pour moi un lieu
de délices.
Je ne l'échangerais
pas pour tout l'or
du monde.' ****
Tout ça est sans fin
interminable
mort de l'Art
où le laissé Là
de la morne redite
débarrasse des mouches
noires mais fait disparaître
le fond qui fait la forme
crée l'espace
et donne la lumière
Alors en corps
pas encor ?

Musil *
Lacan **
Dostöievski ***
Napoléon ****