26 mai 2015

Écrit Pour Personne


Un cerisier
un soulier
ligne
Rien
pas ici
maintenant
pas de consensus
affaire de rêve
en tas de larmes
que des larmes
pareilles aux fleurs
coupées d'amour
Ignorance en vie
sur quatre pattes innocentes
à terrifier au bonheur
du bourreau universitaire
portant l'euthanasie
à sa justification
À partir de trente ans
on achève bien
les guêpes
les lions
les poètes
les autres
et les coeurs
Écomomique
t'appelle à la pelle
ils crient les petits
tu nourris
allons tu sais tu sais
des guerres
Ho! Tranchées
à la table des seigneurs
héritiers du bon sang
des mers bariolées
des seins gonflés
de lolita prise
au filet à papillons
poiré
poêlé
sauté
risiblement la beauté
s'est envolée
suite au souper
là où Nerval s'est suicidé
au pommier par le lacet
une ligne Rien

Tremblement
des mots
où gronde
dans le ventre
l'éventration
des vivant plus
et bons
Par de monstrueux
sans fonds
et des rires
malades
lourds
régurgités
du show business
crevettes et
autres résidus
des folies
de condamnés
Maux pour mots
en faire des affaires
au mur camarade
tu peux tirer
Là à la Grande Criée
des fins après elle
faisant revenir Rousseau
aux douanes
du nouveau contrat
avec la galerie sociale
d'une masse
ramassée en paquet
pour voir zéro ni mot
sur son cheval de Troie
au cordon de ceci sera
ou pas !
Oui mon colonel !!

Liquéfié
malaxé
ténue un fil
de possible
au bord de Rien
qui pend là
pour tous
sans exception
lutte ou pas
gagnant là
du passé
de pirouettes
en philosophe
banquier
professeur
empaqueteur
siffleur
sain d'esprit
Saint-esprit
t'es pris
carriériste
pugiliste
zapatiste
négociant
de l'écroulement
pas pour tous
Tenir se tailler
l'arme maudite
sans tenir
à lumière seule
folle géniale
sur le cheveux
de la langue
ou de la petite
poupée d'Arp
bleu du noir
venu du temps
qui a épuisé
son compte-tours
brisé ses brises
légères
un dimanche
où Dieu n'y était pas
Maintenant
le chiffre
brille de toute
sa raison
de faire le tri tri tyran
sur le premier le dernier
et les pas nés encor
enfin sur tous
Blanc sur blanc
a-blanc lavé délavé
invisible vizir
sans barrière
infinie indiscernable
n'importe quoi
La place est vide
entendez-vous
les gros sabots
de chair et de sang
s'avancer...
Eux les savants
docteurs du pensé
au baril saupoudré
d'applaudissements
de papiers froissés
de diplômes
faisant des concepts
de vaisselles
avec les sables du désert
où iront manger
la racaille des tyrans
qui les payes de leurs
recommandations
auprès du Dieu
des bottes le cul
d'avoir la raison pour eux
Cerveaux à disquettes
quéquettes et tralalala Là
juste là au Camp
de la folie du sens
de l'encensement
confondu avec
ensemencement
Souliers crottés
des mains sales
à charrue
temps des cerisiers
Arthur la belle jambe
à Vincent
Même histoire
aux mille et un
paradoxes
les mêmes
pour un Seul