14 févr. 2015

Passe Mailles


Fruits Des Murs 


...Perdu
nul et non advenu
là en reste
balbutiant
du quotidien
histoire
vide aplatie
là figée
d'abandon
évanouie
de maladies
crédules
à croire
pour peu
le dépassement
des squelettes
Tu meurs
tu nais
mais où et comment?
En pleine lumière
aux découpes
des beautés
poétiques
grisailles
ennuie lourde solitude
en vérité qui tue
de vieilles moelles
épinières crachant
dans les ruines
après l'élévation
des matières à sous
après l'ignorance
qui tue au nom
de nature Nature
d'un calcul éhonté
au boulier du temps
éphémère d'un tableau
de Cézanne
des fumées du Greco
de boeufs en abattoirs
etc. etc.
L'addition en fin
Que vaut un tableau
pour un peintre
là où tout c'est dit
fait voir en la clarté
de la nuit de Lascault
de cris à cris
entre nous
remplis de mystères
comme deux chaises
pour piano seul
de Dieu l'univers
juste pour rire
entre nous
créant des points
lumineux signant
le Voir
au coeur solitaire
de vérité noire et
fulgurante
en un souffle bleu
trillant des pairs
toutes les raisons
d'en parfaire
de l'art en
Rien d'autre
T'as vu compris
le Camps
où la tête toute molle
lentement gonflée
bouffie copie
collée suite légère
des laboratoires
d'exterminations
bombes puantes
crachats créer crachant
aux flushing day
mauxnétaire
d'assassins anonymes
Notations
s'accompagnant
comme cadavre
scriptant le monstre
de Goya dévorant
les chairs la chair
du maître
pareil au taureau
au mot sacrifice
qui casse la mer
gelée en nous
dit Kafka
Pas un jour
un instant
sans bretter
le radeau de soliloque
ou flottilles
le charme paradoxal
des histoires d'art
brûlé d'oublis
étouffées détournées
Le musée Courbet
s'est enrichie d'un veau
etc. etc.
Après tout qu'est-ce
qui reste?
Tout ce qui reste

Des régressions
au nihilisme
aux reprises
du même
pareil autrement
de poétique à éthique
politique économique
et tralala
d'une marionnette
l'autre et puis le coeur
de Courbet
qui bat dans Jim Dine
relent des corps billards
sans la baguette
à claquer les boules
poches et noires
et le tamis passé
les vols d'oiseaux
patriarches
des paradis devenus
S'écrié pas vrai!
Sublimer
métamorphoser
créer
il en restera
toujours quelque chose
sinon un rire du je de soi
qui est l'autre de moi
venu migrant de rêves
en cauchemars
en rêves rêvés
à l'étalage des joies
stellaires et métisses
passes à partir
debout ici-même
en beuglant couleur
prisme solaire
rose des vents
Coupons de si de là
prend ton nuage
casses-toi sans abri
il n'y en a pas
évanescent et puis
Rien
Des mots aux maux
paix dans les bruissements
mi-chaud mi-froid
mal broute sang va
guerre voyant
tout est clair
comme de l'eau de roche
Autant dire Rien
pour que les mots morts
s'arrangent entre eux
je mille fois aimé
mille fois rabroué
disparu en reste
poupon d'overdose
à bombes
à mange corrompus
de mélamine
sucrée salée
d'overdoses
mafieuses anonymes
Thons poissons
tonton tati tatu tata
comme un voyage
au bout de l'ennui
cultivé en serre
froide...etc.

Artarien
petite phénoménologie
poétique des faits
de ce qui se sait est
se fait en jeu
là ici main tenant
Réalité en sa composante
de je ne sais quoi
de quelque chose
un ring
colisée
stade
maison
appartement
hôtel sous les ponts
aux bouches de chauffage
des îles
la terre entière
demeure de l'insensée
plein de mystère
de doutes
et de posthume
en post posthume
en recycle
de morts en morts
où ça tourne là-dedans
s'éjecter du je
de qui que ce soit
et bien Voir
Ce qui est là
un rapt de la prédation
un cul-de-sac
sur une terre bleue
de sang du don
des naïvetés déguerpies
hors la démonstration
du grappin d'sus
du contrôle des bruns
des pets de gaz
du Camp des On
que voulez-vous?
Cézanne juste un peu
à gauche à droite
ou encor de côté
tout nu
Ubu
Walser
en élévation
des neiges folles
lors des hivers
de langues collées
au fer des spermes
de guerre dit
par A.A.
Des voyous
bums
de grands hommes
et tralala là l'erre
Créer la chaleur
qui décolle de qu'est-ce
qui est là Marie t'es là
pour sans partie
d'organes en sortir
des affraires de la sainteté
satisfaite du E muet
des chairs tatouées
des tableaux
de Francis Bacon