Sur La Portée Du Rien
Tout pareil
en une avancée
arrêt et repartir
sans raison
il le faut bien
c'est bon et bien
du moins c'est cela
là de grands doutes
enfin du courage
en persistant
cela confirme
que ce ne peut être
autre chose
Longuement
attendre
encor et encor
plusieurs heures
il le faut
du charbon
dans la machine
Patience
dans le Rien
Un regard
l'oeil fermé
distance
d'accompagnement
ni dedans
ni dehors
brumes légères
évanescentes
ailleurs ici
sans suite
du monde
géométrique
organique
gazéifié
Après le boeuf
l'arène l'abattoir
l'hôpital
le commerce
des viandes
organes bien
situés dans l'ordre
sacrificiel
économique
pour la mort...
Les tableaux
croulent dégoulinent
suintent passent
aux noirs aux blancs
ne passent plus
...Rires ou prières
un futur antérieur
de silence pour Rien
Le Tableau
complété
d'avant pendant
et d'après
Grumeaux chiures
mottons flaques
coulisses...
de vérités
bonheurs
joies
des peintres
en harmonies
exaucés
invisibles
aux encans
des cris
des rassemblements
de croque-morts
depuis le premier
vol de proie
aux vautours sacrés
des maîtres du Rien
L'Esprit
ayant pris
la fuite
l'art...
fossilisés
fossilisant
herbes
insectes
bêtes
forêts
humains...
Mais où sont
les nids de Vincent
les lapins de Fautrier
Suite au boeuf
crucifié en peintre
dans l'arène des Rembrandt
Goya Soutine
les croix de Malevitch
lambeaux de De Staël
maladies de Clot
Varlin...etc. etc. tableaux
en formes de lamentations
(suicidés de la société)
offrandes consacrées
entre eux par couleurs
formes lumières
en résurrections
en Rien