31 janv. 2014

Disparates


Haut Âge

Des fils à la limite
du tremblement
là où la main
encapsule le sang
des avants
Braise des mots
sur la paroi
des larmes
et des songes
Une attente infinie
dans le germe
de chaque fin
dormant pour un réveil
en labeur de rosée
De l'où suis-je
à l'oasis du coeur
c'est sans idée
la retenue
du grand souffle
entre nous
Peurs angoisses
et les ailes
sans pourquoi
et comme une résistance
là en plein sacrifice
à la nuit de tous
les doutes
de coté des grilles
regardant les oiseaux
de passage
en leurs peuples

Du silence
pour tout dire
tant de mots
pour ne pas
savoir
La folie
comme de raison
s'est internée
dans la prescription
habituelle
des natures mortes
du savoir vert rose
bleu en l'oeil
rougie du bon dieu
de monsieur
le grand trésorier
du bocal
surveiller et pourrir
rhésus rection
source unique
disparue
dans le hurlement
du vent
Cri cru cuit?
comme la nef
de Jérôme
Vu penser
revue et voir
revoir...
Ici la France
les français
parle aux français
...

Captifs fixés
de cimetières
de corde au cou
à choses trappes
de fusillés Manet
des morts aux fronts
labourés d'ancêtres
de fruits glissants
hors la toile
et des mots
en drippes
C'est
diffus vaporeux
sans plus que présent
pas encore
les masques
demoiselles Derain
ou Abraham
l'espace
d'un moment d'éclat
un signe ancré
dans les amours
mortes
Détaché sans oubli
du pommier
de Cézanne
du noir noir
blanc blanc
divin de Malévich
à un inchoatif
pas Là d'attente
de Rien