20 mars 2012

La Fin Foi Des Moignons


TABLEAU DE PLEINE NUIT

Un malstrom
étourdissant
jusqu'à
l'insensible
et puis
la place
était vide
D'habitus
chasseur
cueilleur
et roi jaune
en taxi bottine
sur un poème
de cinq fois
l'amour
devenu machine
encombrant
les danses magiques
des humeurs
du temps
des frayes
au dîner
des douze
à table
baisant Blake
en-dessous
de la ligne
imaginaire
volant
par les jambes
en l'air
essoufflés
du ciel
cancéreux
d'états
évanouis
figés...
De Brueghel
à Ingres
Bosch aux guerres
en tout de rien
sent sans cent
s'entête
bombe la tombe
torsade
les mots là
qui crachent
des clous
que mangent
des masses
de jenous
et 'C'est parce qu'il
méprise les travaux
de l'esprit...'*
et que Bacon
se fait cuire
le soleil...
que la terre
n'a plus de nom
qu'une grisaille
poussière
morte sans savoir
seule pas seul
comme Kafka
mais seule
comme un cri
sans secours
...Comme
tout un chacun
dans le couloir
d'une ronde
de jour
terre tête
morte
dans le Silence
de Pascal


Artaud*