11 sept. 2010

Sables Et Cailloux


TANT QUE LA MORT

marchera
par la poussière
des os
qu'elle fera
écrire les sables
blancs jaunes
ou rouges de vos maux
évanouis avec
les cris d'agonie
du sel de vos dos
alors elle verra
bien que "Les pierres
n'outragent pas
ne convoitent rien
Elles ne demandent
que de l'amour
pour tous et demandent
même de l'amour
pour le Néant"*
Et si jamais
sa froideur n'épargnait
pas les Enfants
des Cailloux
eh bien!...

Étends-toi
prends tout ton sang
termine ta coupe
a blanc arase
la géométrie et les plaies
portent les mots
dans ta scorie
infini disparais
avec ta fin
des fins...
Au moins n'aurons-pas
"...sept fois
fait le geste
qui sauve et que
chaque fois l'éclair
disparut..."**
Et que soit avec toi
ce JAMAIS PLUS encor
une fois.

La fuite
des sables
l'écoulement
du sablier
brisé de
Machu Picchu
jusqu'à nous
d'envahisseurs
de vos entrailles
de nos entailles
pas bénies
des tombeaux
les nôtres
Nos souffles
pas captés
pas piégés
portent les yeux
sur vous sévères
pervers et assassins
des bien Nés
des bien Vivants
La revanche
est douce à l'Esprit
des Enfants...

Sables et cailloux
chez nous partout
de Lascault à Lima
à Laterrière à tous
vos déserts des pierres
signent vos tremblements
vos soifs d'or et d'argent
craignez notre Peuple
empierré des mutants
Ruines et sang
feu et tortures
métissent le fermant
soude les agrégats
méfiez-vous des pierres
des enfants.

Valléjo*
Lapointe G**