1 sept. 2017

La Chute


Oeuf Schismatique


Don do du du dos
au cou ficelé
et exorbitant
sans histoire
en avant toute
bas les masques
farces et attrapes
sa cage saccage
sac âge
la mère les emporta
au bord du rivage
en des retours
assaisonnés
du jeu enfin rebelote
vaguant créé pour ça
grimpant si haut
que tu perds la tête
en tombant
éternel mort ou vif
toujours dans l'oeuf
de Colomb tenir
s'étoffer le jaune
tourné du bord
du sol
Oasis en passant
laisser une signature
au registraire
petits dessins à dessein
de quelque chose
Monteverdi jouant Goya
à l'arcane des passeurs
tu flottes ou tu coules
ou encor tu t'égares
comme Breton
à Sainte-Agathe
Partir partout ailleurs
ICI sortir
l'air de RIEN
En vain des veines
veinard en déveine
le temps à culte
prenant la mer
emportant la géométrie
des saints triangulés
de blanc noir
en grise sacrée diagonale
vers le nouveau monde
de l'abandon
trop grand ouvert
éternel...
La vie la mort
que de l'effroi
de près de loin
dedans dehors
et dans tous les sens
Des forces des éléments
en lutte sans fin
se retenir s'étouffer
La mort lentement
en sourdine
par mille manières
Trop tard c'est fini
là sur arrêt un sursis
peindre sculpter
l'éternité d'Amour
moments incertains
fragiles à dire
décrire...
Chantier
des grandes eaux huileuses
noircit des morts
Seul depuis
que le peuple manque
Titubant des ruines
tenant d'eux
de vive mémoire
sur la furie de l'immense
où de féroces copies envoûtées
s'en sont prises
aux vertes enfances
portant le saccage
à sa charge
de fin dernière

L'insensé ayant mené le bal
festoyé dans la monnaie
des reprises usées du désert
et disparus de l'esprit
Au fond en vérité
tout est trop tard
passé posthume
Le père mort (DIEU)
les restes sont du pareil
au même disparus
avec lui le UN
La suite LÀ ICI
après la grande
dégringolade
et bien des vents
dans les cheveux
du tableau au cou
un Magritte
en confettis de rires
Maintenant il faudra
tout couler en bronze
puis se faire couler
un bain
partir en paix
dans la vague
des débris
d'anonymes
...portant l'oeuf
à son éclosion
sous l'Aile
à mot couvert
de Béatrice




Eau Boue Du Feu


Mains de Lumière


Barque passeur
au terme
de la lumière
bien vue bien aimée
LÀ c'était vraiment toi
éternelle la mourante
par eux toutes les bontés
de l'offre sans recevoir
chemin faisant
semant semer se meurent
enfouies de coeur
Si mouvant le Tout
s'y cramponner
insistant
traquant le sens
dans les pommes
de Cézanne
dès le début
et la suite en triangle
des baigneurs bleus
aux géométriques
moissons des anciens
à la terre promise
bien caché dans l'oeuf
de Colomb
faisant du Poussin
sur nature
pareil à l'astre plate
et ennuyeux
où tous tombent
à la fin lessivés
de la capine
dilués invisibles
changés en cidres
avalés aquarellés
par le maître
de semences
Dire n'y est pas
de la joie du ciel
et de l'enfer
faut voir...
Mais qu'est-ce que dire
ici veut faire ?
Désencombrer
du magma
air vent des songes
tenir passant
de splendeurs en joies
chéries des pairs
Il faut l'écrire
tranquille cela vient
comme un point
noir encor plus noir
dans la nuit
aveugle qui à la fin
fait VOIR
de l'autre côté
du doute
et Rire de RIEN
PASSÉ sans savoir
chez soi Nulle Part
et pas surpris
du tout du temps
des grillons préparant
la venue des jours
plus froide
sombrant blanc
de plâtre de Paris
sera toujours Paris
de neiges d'antan
des envoûtés
du suicide
par disparitions
de ce côté-ci
des collabos
croyant de croire
la fin de l'été
les feuilles
à la tonne
le frigidaire
le ratatine ordure
des parlés
mots et taires
la place rouge
était vide
et Brel lui donna
un bécot
tout en couleurs
Bien sûr les Marquises
pour les amputés
de boîte crânienne
où Meudon
vers l'asile du clôt
de toutes les ailes
n'ayant pu déserter
...Allons ma mon mie
mot cul etc. etc.
"Oui dans la nuit
où la télévision
cherche le rivage..." *
D'une tristesse
et indifférent
le chien le chat
règne de la savante
savane des amours
par petits bouts
de conscience
cela s'observe
ils sont dans l'oeuf
de lumière
en rosées de Silence




Bonnefoy *



Ne pas Voir


"Divers à-peu-près
immémoriaux" *


Art de se tenir
la langue tranquille
Parler en silence
de l'air entre les lignes
de l'espace en joie
retrouvée au plaisir
le petit peu
de suffisant
juste assez
pour voleter
d'une couleur
à la dorure du soleil
attrapant l'envoie
suivi de connivence
avec les rupestres
aux mains de Rodin
et des géométries
des cubistes
temples de l'esprit
vert et vertical
passant passé
(hors dans et par la grappe
à grappins des abattoirs
atomiques vestiges
des avançant du UN par uns)
de toutes les couleurs
en blanc de Chine
délavées rabattues
battues tordues décapitées
fondues dévastées...etc.
Ne pas dire que redire
jouant de toutes
les ponctuations
permettre le cauchemar
rêvent la rêverie
ne pas mourir
pour une virgule
éviter le point final
à moins d'avoir
un ci-haut rang
dans l'armée nihiliste
et prêcher en diable
le curé déguisé
jugeant des entrées
à la maison d'édition
des suivants
pour le conte
du dernier atome
de vérités sommaires
de la pulpe séchée
de l'exactitude
des faits d'hiver

Passage pas à pas
en lignée
de Silence
une marche sur les os
de vieilles choses
sanguinaires
de fleuve rougies
d'une terre à sang balles
où se tortille d'un cancer
indécrottable depuis le début
du monde de Courbet
les hanches aux galbes
de milliards de queues
de poêlon
en tintent à marre
qui finit dans les cris
de Munch
en un compostage
de baleines pourries
de Jonestown and Co.
la main sur la paroi du tunnel
de toutes les terreurs
à la manière du Tintoret
sortant prendre l'air
au-delà de la création
vers quelque chose
de l'autre bord ICI
que corps érections
de missives colle ton cul
sur le bord du mien
du même cul culte
que le culte de sac
au bout de toutes les morts
de l'en faire des bebelles
etc. etc...
So what l'irlandais
la forme eeeeeeeuh ?
La Mort
Là il s'agit d'agir
avec le vent
pile ou fesse la bombe
le torse bollywoodien
paw-paw t'es mort
pawar pas fort
festif au dernier repas
tout est permis
Épuisé la terre tri
Nature natures
atomiques
et la mer dans le bunker
de papa Noël
apportant le dieu
tyran le diable
par la multiplication
des queues de poissons
futurs wawarons
faisant la belle lettre
dans la marre infinie
où tout fait retour
Perdu À bleu vert
jaune chinois
de la chambre
de la maison
de soi-même
moijtous
et des rouges à se pendre
À quoi aura rimé
tout ça...
Une vie deux 3
4 cinq milles
et quoi ???
Marionnettes
pantins des tonnes
de spermes en cul-de-sac
mon ma chérie
en fin amour
tout autour




Valéry *


25 août 2017

S'Oeil




"Il venait de la lumière
et allait vers une lumière
plus grande et sa cellule
était pleine d'allégresse" *

À la limite
et après...
Retour
sans fins
sans mémoire
l'écroulement
enfouissant
la mort de l'art
par le hasard
de cela qui se dit
et peut-être
avec le TOUT
ayant passé
imperceptiblement
de l'autre côté ICI
insistant
imperturbablement
idiotement
inutilement
en un ramassis
stocké sans savoir
par milliards
en lieu et place
de quelque chose
mais quoi ???

Quand les faits défont
incontestablement
la beauté...
Déjà effrayante
Goya Munch
Varlin...Tous !
Même atelier rouge
poissons dans un bocal
le rouge vermillon
en musique
de Staël
des surréalistes
(les guerres 14-18
39-45...)
et La Guerre
en l'état des lieux
ses Disparitions
la pire hégémonie
terre depuis le début
de la création
Alors un fou Rire
un trait crachat
de couleur
espace s'inventant
un socle d'attente séchée
poussière au vent d'usure
etc...
En Fin LÀ
OÙ Tout recommence ?
Recommence quoi ?
Les mots du bruit
des destructions
céleste l'ampleur
des élues fomentant
les premières places
aux Paradis fiscaux
des souliers vernis
traînes savates
aux bottes atomiques
"quand le monde
nous semble vaciller
sur ses bases,
un regard jeté sur une fleur
peut rétablir l'ordre" **
Rose roses
oui c'est la vie
de personne...
Tableau
ce seuil de Silence
à franchir
quand les larmes
de joies ou de douleurs
se posent devenant
indifférentes aux folies
des jours sans fins
des mouvances données
comme un miracle merdeux
afin de retrouver
le désir de persister
de faire voir
l'effet de vérité

L'art de l'encadrer
du point d'appui
du cadrage...
Mur mûrs du ciel
des grottes de la cité
au chevalet
du carton au papier
au sable...
L'éphémère
et le temps du sablier
des lunes des éclipses
de l'éternel Autour
de Tout...
Au seuil de l'oeil
l'entrée est silencieuse
peuplée de sans peuple
LÀ où se termine la fin
des commandes mentales
et physiques
du marionnettiste
lui le même
guidant la masse
en sirop de calmement
vers les disparitions
de la résurrection
suicidaire...
en un gros trou insondable
par habitudes
de s'habituer à tout
à crever sans savoir
de la petite à la grande mort
pour une histoire
qui a fait dormir le dieu

....Art de quoi ?
Et bien du Silence
un vide de la poussière
de béatitude
lumière de Rien
Attendre...agrippé
à la paroi d'abîme
vertige...Mourir
Ce conte oui
mais pas d'histoire.



Rilke*
Jünger **


Sang Y Être


Temps Être
en brindilles
sans nom
au début 
comme à la fin
Saint-Aise
en blanc
M'ange
des sols
à sortilèges
C'est le vent
sans horizon
irrespirable
union du ciel
et de l'enfer
LÀ où
du charme
avalé
de l'éternel
pollen
vers le pire
attentat
à la prise
au roc
Sans suite
"Il n'y a rien.
C'est stupide
C'est fini." *
Sans suite
donnant suite
autant continuée
c'est cela
préférable
bonne pour les innocents
et ceux qui ont compris
La vie
préparant
ce que dira
le nouvel hôte
Allons
le dernier
des invisibles
en mots couverts
partis pris
aux maux
Voyons clair
au train d'agonie
où vont les choses
utérus
d'entrailles
et finies
Du vent du vent
de l'air
d'amour
pour RIEN
pour le NÉANT
avant d'être
lui en UN
des uns
Y a-t-il quelque chose
coup donc ?

Après les génocides
la révolution
liée
au bâillon
sans contrat
des masses
emportant
le contenant
vide
le sans contenu
du désir monnayé
puis évaporé
argumenté
en désespoir
de cause
devant le totalitarisme
sous forme
roulant tambour
battant seul
techniquement
sa réussite
parfaite
de Nature natures
sans nom
(la terre ayant besoin
de son sang)

Ah ! qu'est-ce que l'Art ?
Tout ce qui a été
refusé
nié
étouffé
caché
falsifié
corrompu
assassiné
oublié

et plus que présent
en attente
pour de main
créant
ce qui sera à Voir
faisant monter
le Silence
par bulles de joie
au-dessus
il faut bien l'admettre
de l'exténuation
du quelque chose
des poussières
gazeuses
résidus
des langues de feu
des morts
enterrés
la tête en bas
en paquet d'os
tous des paquets d'os
dit-il
doux verrous
en d'autres
uns inimaginables
en UN
le monde
en un solo
de souffrances
sur guimbarde
pour une guerre
de pellicules
sur fond noir
des rouges
Art SOS
bon à créer
du futile
inutilement
pour le plaisir
de Voir de près
sa cuisson sur le gril
de la cage
et repartir en cendres
vers l'éternité
rejoindre
Homère
Cervantes
et le Necronomicon
à l'île
des grands voyages
arabesques
dans le désossée
jusque dans la moelle
de la danse
du pas LÀ
toujours
au même endroit
à lire dans toutes
les directions
mieux que la rose
des vents
encor faut-il y être
en sang ganté
et aristocrate
au temps
farceur
corrompu
d'une pièce
jouée
pour Shakespeare
le jour
de la fête
de tous les oui
à tout
tout
tout
À l'en fantôme
disparu
hier
pas LÀ
pour de vrai


Bernhard *