Mains de Lumière
Barque passeur
au terme
de la lumière
bien vue bien aimée
LÀ c'était vraiment toi
éternelle la mourante
par eux toutes les bontés
de l'offre sans recevoir
chemin faisant
semant semer se meurent
enfouies de coeur
Si mouvant le Tout
s'y cramponner
insistant
traquant le sens
dans les pommes
de Cézanne
dès le début
et la suite en triangle
des baigneurs bleus
aux géométriques
moissons des anciens
à la terre promise
bien caché dans l'oeuf
de Colomb
faisant du Poussin
sur nature
pareil à l'astre plate
et ennuyeux
où tous tombent
à la fin lessivés
de la capine
dilués invisibles
changés en cidres
avalés aquarellés
par le maître
de semences
Dire n'y est pas
de la joie du ciel
et de l'enfer
faut voir...
Mais qu'est-ce que dire
ici veut faire ?
Désencombrer
du magma
air vent des songes
tenir passant
de splendeurs en joies
chéries des pairs
Il faut l'écrire
tranquille cela vient
comme un point
noir encor plus noir
dans la nuit
aveugle qui à la fin
fait VOIR
de l'autre côté
du doute
et Rire de RIEN
PASSÉ sans savoir
chez soi Nulle Part
et pas surpris
du tout du temps
des grillons préparant
la venue des jours
plus froide
sombrant blanc
de plâtre de Paris
sera toujours Paris
de neiges d'antan
des envoûtés
du suicide
par disparitions
de ce côté-ci
des collabos
croyant de croire
la fin de l'été
les feuilles
à la tonne
le frigidaire
le ratatine ordure
des parlés
mots et taires
la place rouge
était vide
et Brel lui donna
un bécot
tout en couleurs
Bien sûr les Marquises
pour les amputés
de boîte crânienne
où Meudon
vers l'asile du clôt
de toutes les ailes
n'ayant pu déserter
...Allons ma mon mie
mot cul etc. etc.
"Oui dans la nuit
où la télévision
cherche le rivage..." *
D'une tristesse
et indifférent
le chien le chat
règne de la savante
savane des amours
par petits bouts
de conscience
cela s'observe
ils sont dans l'oeuf
de lumière
en rosées de Silence
Bonnefoy *