21 mai 2017

Réussie Ratée


Après Le Visuel
Encor...


Mais qu'un jaune
aimé de noire
voulue 
de lignes
jouant ravit
au grand bonheur
d'être LÀ
sachant la lumière
éclairant
de son esprit
le Paradis
du jour

Y demeurer
unique séjour
de vérité
en l'éphémère
passage du crime
des destructions
de formes agitées
par masse
bancs lot paquets
amas...
ramassis 
sans lieu au fond
qu'un corps en tout
UN pour TOUS
le même
tenir hors la horde
du grappin
Vivance enfin
...

S'agripper
à l'abysse 
au vertige
obéir à déjouer
jouant
se dénêtre
des disparus
des viandes
poussières
du UN
tyran noir ou blanc
du temps
de massacres
d'agonies
misérables
invitations
à voir le Paradis
en croque-morts

Socles et poussières
point d'appuis
et RIEN
du vent du dire
peut-être?
Pour enfin
en finir
avec la possibilité
de terminer
quoi que ce soit...
Formes espaces
rythmes et cycle
des morts...
Reprendre
depuis le début
mais de quoi?
Avant les
mouches noires
les robes noires
des nuits noires
de monde
en plein jour
ailleurs d'ailleurs
au meilleur
du veilleur
par l'air de passion
pogné dans le cadre
du tableau
ou de l'autour
de la sculpture
en l'ICI même

Et des non-dits
bons pour la vérité
en peinture
ou crever
des morts qui marchent
dans la basse-cour
des picossés
de rouge vif
disparus
au quotidien
de l'étripage
démasqué
sur les parois
du coeur
Les vraies couleurs
cachées
de l'invisible à voir
une fois
une dernière fois
contre le 'ramassis
de barbares
merdeux...
Trop tard
la connaissance
plus personne
ne sait lire
...Puis nous avons
rejoint le bateau
plongé l'étrave
aux brisants, rendu
la mer divine'*
où l'Aile en cendres
de tendre affections
d'esprit va vers
l'île d'Air salin
et des soeurs aux fous
rires.

Pound*

L'Oeil


Artrien
afin de tenir
tête
en corps


Tenant lieu
venuit
en invisible
cercle
de l'oeil
pour deuil
pointant
si tant EST
au filament
t'art tare
comme une taire
se terre
et seule
d'agonie
au vain quotidien
oui monde riant
mais après
le vide oeuf
de partout
c'est la proie
le contraire
de je c'est RIEN
sans rire
sans prétention
pas sérieux
sans ses yeux
et faisant
de l'oreille un pied
bien né mal nez
Résidus
de ciel
d'enfer
rognures
de disparition
à l'ombre du papillon
tombant en montant
l'air de faire signe
sans promesse
qu'aura aube pleurée
Tout petits dessins
et que ça...
tenant l'illusion
enfin de ne pas
crever de vertige
de peur
debout dans leurre
de joie encrée
dans l'ancre
du cancre Nature
nature UN je
de milliards
de choses
toutes politiques
l'UN pour la Mort
en l'oubli des tranchées
où la technique
somme de sauter
ni vu ni connu
en trop pour la banque
de chômeurs
sacrifiés
à l'hôtel de l'univers
que croient-ils
qu'ils croassent
ces jes virtuels
cela en moins
et sans maîtres
fermées les goupilles
L'angoisse
ceci a été
la mort est certaine
du reste la fin
tu voies c'est trop tard
post mortem
les miettes sont pour l'Art
l'encor des émotions
Babel bagel bebelle
voyelle miel fiel
triade veuf et inconsolé
déguisé mordu
éreinté enrôlé
par UN dollar pesos
yen de bonyenne
de mix me up and down
etc.
dans le sens
de l'insensé
de la disquette à vents
mirages
et auberge espagnol
du cerveau
chie-mères pères
pète et répète
aux trilliards d'exemplaires
à dessein du UN
final bâton...
sans petit dessin...
Combien hô!
Prêt pour la valse
sans distinction
du mensonge
qui tienne?
Oui mais ce fil
de soi
scintillant
translucide
entre blanc et noir
d'horizon
des confrontations
entre UN et  Uns
le même
contre la liberté
de penser
au-delà
de la tyrannie
du quotidien
le maintenant
au pouvoir de forces
rationnellement
imperceptibles
et contrôlantes
vibrations ondes
rayonnements
manipulants
manipulés
poupées russes
...Déjà 'cela' échappe
glisse fuis
échappe
Et qu'est-ce d'autres
qu'UN attrape nigaud
l'espace alloué
pour passé
et revenir
d'une mort à l'autre
pour voir deux fois
plutôt qu'une
que ce qui ce dit
comme réel
n'est que l'écho
de l'agonie
du cri d'extermination
la tentative bruyante
agitée gauche
des mal à droit
d'idées emmurées
bétonnées pourries
compostées
en poussières d'univers
épuisées éteintes
bonnes pour la couleur
et la géométrie
dans l'informe
organisé par le créateur
ciel et enfer
plus la beauté
de l'Amour
(en ne me touchez pas
je suis une outre)
L'invisible LÀ
visible toujours
du début
à la Fin
Cantus firmus
passé redondant
cantus firmus
redondant
redondant
rerere don dans
...Là-dessus
la tête danse
fatiguée
mais insistante
va
tu voies...


En Corps


'Joli zéro tout rond'*
(A 1984)


Tranchée
des boues
du sang
des pareils
sous
à peu près tout
en brides
brisées
foutues
d'ici
là où le fil
s'effrite
au soleil
par poudre
blanche
génocidaire
des pris
bousillés
de sans peur
d'éternité
de oui dire
de jamais là
néant des gaz
à contrôle
dictatures
contre les derniers
des signes et mots
contre Nature
nature
alors et bien
Milord
'Se faire
comprendre
est impossible
ça n'existe pas'**
autant tenir
retenir
à voir la pomme
en boule
triangulant
au cube
cylindrant
le cercle polaire
en fin
l'affaissement
de la Sainte-Victoire
et refoulement
désertique
sur le plateau
des synapses
Qu'est-ce qu'il croit
LUI LÀ mais où
partout nulle-part
en UN
à décider plus tard
des signes tu voies
ce chaos d'oiseaux
en v sans vie
vaincu de vent mêlé
d'ignorance qui tue
des mémoires
qui tombèrent
décapités
de la pensée
par ruines
successives
entre eux les LÀs
LUI le MÊME
fatigué du huitième jour
et puis les signes d'art
sont révolus
ceux-ci seraient
les derniers
donc oui cent ans
moins quand même
ou bien s'éteint LÀ
l'étincelle
des...
Chérie!!!!!
le dessin tu voies
c'est dlamour
à la dérive de la table
à disséquer
pour ce qui vient
perdu...
Bref
la réussite devenir
spectre barbaque
dévorant du cancer
de qualité A-1
histoire risible
à mourir aux larmes
de l'UN et au-delà
de ce mot
tenir à quoi...
À Rire
peindre et pleurer
et ne pas faire
ce que l'on peut
mais ce que l'on veut
avec le peuple
qui manque
Manque et voeux
à partir du moins
de souffle et mort
sans les mots
ce qui reste
autant dire ce RIEN
en mots signes
ceci LÀ mais OÙ?
Ici ou là
TOUT
en même temps
par bourdonnements
las moches en vérité
infréquentable
tellement advenue
à l'extrême
naissant de l'auréole
de ce SEUL
sans UN
vers l'après limite
du disparu
afin que l'oeil soleil
éteint d'éclats
sans prestige
se retourne
sur sa lumière
pour en FIN
le retour
à l'éternel
Au quotidien
des guerres
et guéguerres
des mains-mises
sur les corps étêtés
des faires
suinter la monnaie
pour LUI
le Un des uns
Du bord
dérives
résiduelles
 Lascaux
aux statuettes
sans la bouche
en partance
vers le fil ténu
de la remontée
du fond
des décervelés
disparut
de la résurrection
du UN parfait
des totalitaires
'...Que votre haine
m'est agréable
J'avais tellement peur
d'être en tort...'***
que demain soit
ce que la mort
de vous
voulait
il y aura
des oublies
...


Walser*
Bernhard**
Beaulieu ***

Titre Au Trou


Wawarons 
à l'arrêt du cul


Le calme du début
de la valse
la nostalgie
déjà d'avant
les commencements
utérins et les grottes
grotesques
du futur compost
d'os de sperme
excréments
et crachats

Oeil d'oeil
en d'yeux
macabres
à couper au fil
de l'illusion
d'un réel
fait pour bander
sur l'animal mort
dans le crâne
ennemi héréditaire
de la pensée
à la fente meurtrière
d'où ça tire
à l'utile point objet
du rire et des larmes
en vains tripotages
au cercueil
des destructions
massives

Un jaune
de rouge mêlé
des bleus
en corps perdus
de terre
au champ de blé
sous ciel bouché
d'au-delà
du put d'un bouton
de ptit-cul
tyran futur
d'excréments
en l'espace
d'une disparition
subit le temps
brouillons
corrections
moisi
des fermentations
négociées
au chiffre de un
pour UN le même
et MORT

Silence du tableau
émotions aux arrêts
de mémoires
des mises à l'oeil
tentant l'équilibre
qui y est parfait
étant sans repères
et sans amertume
alors en dire
davantage seraient
rendre la voie
à ce qui Est LÀ
multiple contradictoire
hétéroclite
(cette nuit des vies
qui s'entre-dévorent
pour rien...(...)
dans l'abîme
de la matière,
ce néant)
dit Bonnefoy
pour en trier
entrer entre
la fine ligne
d'exécution
et sortir
en pleine lumière
de vivance
LÀ ICI bougeant
triant non
à la MORT

En main tu voies
les yeux plein les doigts
au cerveau en formation
de fleur sidérale
prête à éclore
mais pas ICI
tenir est mieux
se retenir mieux encor
en des renversements
inattendus imprévisibles
portant l'angoisse
'Si je cherche à redonner,
mot à mot,
un petit peu de sens
et de vie à chaque mot,
c'est parce qu'ils sont
tous morts'*
cent maux c'est fixe
comme du marbre
où le mouvement
est si rapide qu'il glace
le plomb gèle le feu
bon pour l'alchimie
l'art de dire RIEN
pour que la lévitation
de l'image demeure
dans son cadre
ou la matière
en la statue...
Jeu de ciel
à coeur ouvert
suspendu hors le pire
'L'homme n'est pas
condamné à mort,
il est condamné
à vivre'*
oasis repos du guerrier
errance absolue
Rien
ou plus simplement
TOUT
Il y en aura d'autres
en mollusques
en souffles
qui manquent
étouffées pas venus
et des larmes d'éros
de ne pas
la Mort vécues
par pleine luna
incestueuse
ou des répétitions à vide
couronné du trou
cosmique
s'avalant le lui
LÀ le même
coulé dans le béton
bon d'atomes
pour une recomposition
vers le UN sans fin
ni commencement
...de puits en puis
en comme...
pour RIEN
un début à la fin


Quignard*

8 mai 2017

L'Encadré


Cela Seul en RIEN


'J'ai trouvé la force
là où on ne la cherche pas,
dans les simples hommes
doux, sans la moindre
inclinaison à dominer' *

Le soleil
sans pourquoi
pétant le feu
voyant partant
d'Amouir
cendres d'Anse Pleureuse
Combien de seul 
trempé d'éternel
à vie par offrande
amplitude de RIEN
ayant la disposition
qu'il faut pour gravir
la poussière
de son coeur endormie
En vain les dires
que de silence 
construit de bruits
d'ensorcellements
consentis de faits
en conte tenant lieu
libres amants rêvés
d'élévation utopique
et réussie plein ciel 
du meilleur 
L'invention illuminant
les pas de la fin 
comme art en perte infinie
pour le bonheur
d'être bien nés 
Dessins peintures
sculptures
ces stèles d'avoir vu
perpétuant les
palpitations réussies
C'est seul et désenvoûté 
autre joie naissante
toujours tenante
d'ancestrales mémoires
façon sans mains mises
sur les beautés étrangères
le Maroc et Delacroix
les jours de Bonnard
les estampes de Vincent
Watteau et ses pairs
Klee Miro l'enfance
les gris les noirs
de Goya 
les repas colorés
de Staël
bref l'extase 
l'espace de la création
de vraie vie
ICI-MÊME
échantillonnant l'abysse
...et c'est le lieu
le LIEU LÀ où 
se réunissent
les contres la MORT
pas besoin
quand c'est bien vu
revu et corrigé
Allons frère humain
qui après nous...
peinons peignons
sans pignons pognons
en poignées de points
lumineux confettis 
donnant champ libre à cela
créer aujourd'hui 
mieux qu'hier
et dans le noir
du plus que noir
du jamais plus 
entre dadons outre-part
bien ICI agrippé 
au vertige savant
des perdus d'avance 
Passons 
vers le futur antérieur
suite à l'ébranlement
des atomes éternuant
prédateurs pilleurs
de souffle et de lumière
....Horreur du quotidien
que seule sauve une ligne
une couleur Shubert trio
en rythmes formes
premières fondations
d'un monde posant
les choses à leurs vivances
Insiste vieux crisse
tient bon vieille chaussette
tête brûlée aux grains grain
du papier à l'instinct
d'extrême méditation
bonne à RIEN
à sauver l'angoisse 
de sa disparition
...'Où je crée je suis' **
Une outre en eau de sel
insister assister 
asséché cendres 
et poussières
sur socle en la Nuit
de feux de flammes
des festifs moléculaires
en masse de liasse 
à massacres 
Où sinon ici sur terre
et pas sur Jupiter 
Verdun
pas hier ni demain
violence liée 
attachée soudé d'ADN
Sade au cul
sans savoir 
que mal et vice
Kasimir
l'encadra après avoir
vain cul
le soleil
par l'oeil seul
distrait la mort 
la fixant en plein coeur
blanc sur blanc
noir sur noir
respirant 
entre les deux
gracié le temps
de l'élection
en croix noire 
sur la dernière agonie
de son monde
Tombeau noir
Le lieu est vide
place à l'enterrement
des disparus
tout sera beau
sans répétition
reprise reconstruction
...détruire
il en restera
toujours quelque chose... 
ce RIEN devant Seul
l'étouffement 
et son dernier 
cri impossible... 
Alors
Rire du consensus
indifférencié
d'UN seul oui à la Mort 
...Carré noir
aux mille tourbillons
de soleil 
dévisageant l'anus 
où pour quelques sous
s'avalent d'invisibles
disparitions
Nature nature
...

Peinture sans sortie
que dedans
par en vers 
et pas un mot
sans la faire fuir
du visible visible
pure vérité
de cela qui EST
part d'obéis 
Point à la ligne
fleur prière
encor d'insérer
de Rien à RIEN
tenant de lumière
fugace fragile
éphémère 
tenir mourir reprendre
cela seul à seul
cadré de néant
se croyant
quelque chose
alors qu'à disparut
le monde du moins
celui s'imaginant
aux portes
de quoi que ce soit
En fait ce n'est RIEN
un acte action
façon manière
d'apparaître LÀ
cela aurait pu
être ailleurs ICI 
n'importe où
mais LÀ ICI-MÊME
beurré de couleurs
apprivoisant la lumière
lui faire signe
pour (que la joie demeure)
et précisément LÀ
en sa promesse
de SILENCE
entrer dans la danse 
la marche 
allumée du LÀ
ICI-MÊME AILLEURS
en des déterminismes 
triés à la volée 
prêts à devenir création
s'éternisant au-delà
des contraires
et dans la MORT

UN BLUFF
et l'art reprend
son court
Voyant de la nuit
lumineuse
calme sage 
attend LÀ
l'Attente 
l'élection
de vivance
Dessiner peindre
sculpter plus que jamais
comme croire
donne à VOIR
l'hors de l'enclot
sans cadre 
alors cadré 
d'impossibles 
points d'appui
sale crotté
galeux
d'avoir embelli
la pierre tombe ans
par le gouffre 
de la nuit


Nietzsche *
Rilke **