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3 août 2019

Ode


Bon Art
(amandier en fleurs)
pour Vincent


Passe 
ou pas
c'est quoi
le bateau
la barque
la nef
le radeau 
le paquebot
nihiliste
cacapisse
tataliste
de voleurs
Et ce bruit
ces mots
ce qui est
DISPARUE
demain
les dieux
ne naîtront pas
c'est le RIRE
le PIRE
l'en jeu le monde
la vie est bébelle
Illusion de morts
illusion d'avenir
soutenue d'arrière 
figures de proue
Dion ta musique
en mille pièces
éclatées au fusil
bien patenté
ton cerveau 
d'AMOUR
un frère fou
des frères jaloux
à la sortie des écoles
du Paradis
Comme toujours
t'a douté t'est mort
et sourd aujourd'hui
lonely child
où bien Pasolini
se promène 
encor sur les plages
des citées
Passe pas à pas
ratatine les peaux
sur le pont du navire
des vents des peurs
d'amouir
Distrait envoûté
sollicité répond pas
va va va chérie
ça y est...

De l'autre côté
ICI MÊME
après l'usure
des égarés
celle ..."a nature
si mauvaise
et si perverse
que jamais son envie
ne s'apaise
et quand elle repue
elle a plus faim qu'avant..."*
et des autres
tous semblables
et pareil à l'oubli
ça y est on peut
redire Je un JE
ayant retrouvé
la vraie vie
des retours à neuf
d'Où suis-je
qui suis-je après tout
sans LÀ
d'origine douteuse
savant plus que moi
baillant la réponse
je sens l'autre
du nihilisme fixé
sous sa marge
échouée d'être né
monétarisé compté
d'avance aux gains
de coroners mafieux
trafiquant les organes
du trop tard
bon à rien
d'autopsie
pour assurances
de la même famille
des MORTS
et bien mort
pour la MORT
ayant payé son droit
d'être Mort
d'avoir été
d'erreur à errance
pour une histoire
de folies
de cris et fureurs
Macbeth William Munch
édentés T des je
d'us et coutumes
de ceux qui se tortillent
des brûlés vifs
JE donc ayant décrypté
les pièces dans la bouche
des succombés
payant toujours
le passage
des fins dernières et
en somme
pour la couleur arrachée
à la destruction
massive des arrivées
à l'ABATTOIR
du bien et du mal
du beau et du laid
haine amour
de la justification
de l'injustifiable
mise à mort
dès pour mourir
à la solde de maman
père et fisc jouant
où ça sent la merde
pour les fleurs
de la Madeleine
en réminiscence
mon Paradis
ce trou sur la peau
du tigre surpris
d'être en forme
rythmant des couleurs
dans l'espace à tuer
de tout ce qui bouge
Ode à ma chérie
des mains d'amours
d'effleurement
à l'osmose
qu'en contre pour nous
à faire admirer
l'épiphanique moment
d'accord sur la clé du sol
aux larmes arrachées
aux malheurs
de la vérité
des imbéciles
J'ai pas été
à la mesure
d'aucune
j'ai tout fait même tuer
insectes chats chiens...poules
cochons dans les assiettes
apprêtées à toutes les sauces
tantôt des semblables
39-45 et après
comme hier
le veau séparé
de sa mère
le cheval de Nietzsche
comprit le terrible
capable de tout
mais ne faisant rien
pas fait pour dormir
justifiant...
Les belles choses
le demeurent
éternellement
juste les dires
faire voir le tout
du fumier
changé en or
de faire accroire...
car c'est de ça
qu'il s'agit...
C'est de bozart
en bozo Pierrot Watteau
et quel embarquement
absous de la laideur
politique du monde
Non c'est pas ça
toutes les raisons
d'aimer
toutes les raisons
dahir
RIEN c'est mieux
que RIEN
Où d'Où vers Où
d'avant les grottes
Paris et la lune
Le vent chasse
les mouches
Entendez-vous
ce qui vient
pas loin tout près
comme une ode
à un ci-haut rang
Je vais à Perdu
et Nulle Part
enfin à non Sens
loin de la terrifiante
humeur de la coque
tu te souviens
mon amour
coast to coast
la pensée s'éteint
flamme d'une chandelle
éclairant le saut
d'un fou
qui ne saute pas
mais baigne dans le bleu
des corps d'élévations
À quoi sert ce passage
de tous les risques
tombant de tristesses
désespoirs d'impuissances
de diable à Dieu
au bûcher des tortures
Où est-ce que ce passe
toute cette folie de terre
Sous le pieds
des morts des têtes
d'autres encore
murmures des murs
de mémoires
Comment passer
la rage de voir
LÀ ICI MÊME
LE visible rendu visible
Elle s'est étendue
pour l'éternité
un bec le dernier
sans savoir...
TOUT AUTOUR
le béat des tonnes de Béats
d'Arianne
de Louise
de cendres et poussières
Imagine réalité
proématique
qu'encor du haut
du sens donné
tu outres-passes
la cellule de l'être
cloué floué enchaîné
programmé
de la chose monde
(je ne conduis pas
je suis conduit)
dit Henri fleur nuage
ange et démon
bourreaux d'arbres
ange cornu
connu méconnu
croyant s'attribuer
la sainteté
poétique sacrée
de la traversée
des battus à mort
de la société d'Enfer
des coeurs
tuer torturés
du mal infini
Ode aux délires
des forces d'horreur
au grand Camp
d'un ici mais OÙ
d'ici là encagé enragé
libre de désobéir
à la désobéissance
du taureau de la guerre
arène à Reine à Dieu
sait quoi
juste en dessous
du compostage
de l'univers
des chairs aux viandes
saupoudrées
du Dieu mort ou vif
sans fin
l'enclos des mille têtes
perdu d'avance
payées aux taux
du marché
des valets
d'eux-mêmes
aux saignées de l'idée
d'ess muss ein
pour danse macabre
ICI JUSTE LÀ
sautant le mur
d'apparence
vers le maquis
des couleurs
de l'eau du vent
entre les deux
oeil-ères
de complicités
d'amour
avec ce que peut
l'autre côté
de l'impossible
Art or argent
en carte dix cartes
des cartes quand
can off et bach
et bottine..
Satie tire ça tire bang
de 10 ans derrière
les papillons poêlés
au buffet des fleurs
agrippées de temps comptés
Enfin comment terminer
...


Dante *