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6 juin 2015

Ingres Allonge Descartes


Peinture Après 
Les Cimes 
De Taire


L'oeil crève là-dedans
quand en fleurs
odes en proie à
l'exhalaison
sur le bord des tranchées
là où on t'a oublié
passant pour mort
pensant sérieusement
et l'inverse
blanchir rabattre
faire monter
selon l'émotion
libre comme l'air
ou bride à l'appui
Jamais
toujours pareil
Alors arracher
le fruit à l'arbre
de la dictature
du pro scélérat
du ben bon sens
à qui veut faire l'ange
fait le yable
pavant de bonnes intentions
les goujats
de la déconcentration
du tant de mort
des gros ballons
gonflés au gaz
échappés des maîtres
anciens postérieurs
faces à l'infini
Dit vers Sion
divers d'hiver
diverti d'aversions
pour la bonté
du lieu d'accueil
une île au large
le prendre ayant perdu
la carte idéologique
des meneurs du peuple
mono linguale
parasitant ces vieilles
pommes d'Adam
engorgeant toutes
formes de pensée
d'ensorcellements
...Vérité de la musique
hypersonorisée
par quelques nuages
placés là encor
en des amours que vrais
enracinés dans le marbre
la terre
les boues
les feuilles séchées
à partir
certains assurés
des pleurs par
liquéfactions accumulées
du pourquoi
de la réponse
enfin c'est vrai

La création de besoin
de quoi que ce soit
fais-moi des brebis
en BBQ ou à la brochette
brochée au babille
des arts du carnavalesque
créer pour animer
les feux de la joie
des cent morceaux
de George tous en lambeaux
des mises aux poteaux
pour qu'au-delà du sens
de la raison vis-à-vis
la vraie raison de croire
celle de Pascal de Valéry
...des écritures en braille
en académie
en urgence
en résurgence
de grognements
lamentations
cris des criquets
des bêtes de Bacon
des disparues
et des pour ailleurs
tenant des valeurs
de compassion
de bonté
d'amour même
laissé là sans monnaie
prenante pour les ossements
des grandes pétrolières
ayant fait disparaître
la mémoire de sang noir
d'un quelque possible
que se soit envolées
en technicalité
laissant croire que
l'eau le pétrole
ont la même valeur
de destruction rapide
à faire disparaître
la mise en jeu
pot et mot ma tique
de l'effacement
de tout ce qui bout
en la mare à mites
Voici: ce qui concoure
à parler pour tout dire
de ce que tous savent;
la fin tant souhaitée
à se tenir arrive
bien avant d'arriver
Partir là
où ça ne regarde pas
là où le style
la forme
le rythme...
là vers si fils
qu'action mène la danse
sur la musique de Cage
en portrait chinois
variations sur des opus
de pâtés à blattes
reconnaissantes
pour trois minutes
et quelques secondes
à Pompidou

Ingres
s'étire
passe au bassin
galbe les pommes
avance les fesses
distortionne
invisibilise
la déformation
pendant que la neige craque
saute des lignes
déclassisive le visible
c'est froid suite
aux montagnes arasées
là où le climat
fait des sautes lignes
distorsionne les têtes
après les bains qui gonflent
les pommes d'Ève
désouffle J. Koon
Oui la neige a fait fuir
toutes pensées pendant
qu'Ingres allonge Descartes
le porte à moins réfléchir
sur les falaises de gel
se décrochant
laissant apparaître
des palmiers
simplificateurs
d'un cataclysme cosmique
Des craquements
ceux des glaces
le froid fond
l'air se radicalise
'La neige fait de drôle
de bruits on aura besoin
de renfort' *
il neige des Inous en blanc
des blanchons
blancs sur blancs
flocons de mots
se remettent à marmonner
de vraies choses
La neige fait de drôles
de bruits quand les mots
s'enfoncent en avalanche
en plein été
jouant du violon
mangeant des crosses de fougères
juste là des enfants
de la mort de l'art
...

A-Blanc de C. lavoie *