Port
de chairs
de chairs
craque
s'évade
inutile
en entrant
Conjuguéinutile
en entrant
chaque jour
sachant
la mort
même d'oeuvre
Du relâchement
à la conscience
tout petit espace
à créer
Crayon
papier
directement
de la poche
du mortel
Juste le temps
d'un petit tableau
un peu plus long
qu'un dessin
selon le désir
d'embellir
emporté
par l'Amour
reconnaissant
n'ayant pas
à justifier
apeuré ou pas
le fait que l'on meurt
Bon d'en détacher
les fruits
pour mourir
plein de larmes
savantes
Pétales
plumes
fines poussières
d'avoir été
l'instant
terminé
Cloches
de Saint-Dominique
rythmes de consciences
naissances
morts
unions...
Pour le meilleur
et pour le pire
Saisons
ô saisons
des oublies
foins
vaches
et fêtes à passage
trop vieux
bon à cercueil
maintenant
Cimetière
tristesses et angoisses
Du berceau
aux boucheries
De bétail à bétail
pour les cuissons
des pas savoir
ce qu'ils font
Enfin tous morts
tanathosophie
compris
Par exemple
Cézanne est bon
à toutes les sauces
Dans entretiens
avec le moderne
l'art est l'opium
des yeux
et le cerveau
bon en premier
pour arriver
le dernier
Dans la réalité
de la Vraie Vie
qui est ailleurs
dit le poète
Ici même dit l'Art
pas pour tous
Voir en y.u.f.o
en aveugle
bourdonnant
aux parfums
des fleurs
claquant l'os
des fées mères
pas touche !
Encor
pas la même
odeur des fleurs
chez Manet ou
Van Gogh
Renoir
Bonnard
Cézanne
Twombly...
et tous les autres
semblables
un monde chacun
les séparent
par élévation
de perfection
humaine
transcendant
toute la douleur
de l'insignifiante
imbécillité vandale
de piétiner
sans don
sans contre don
leur 'victoire
sur la force reste
sans témoin' *
mais passé
ils ont passé !
Nietzsche *