Tête À Silence

Feu De Dé Part 

Mots cerclés
d'auréoles
d'Abraham
(pas Moles)
de signes
gestes actions
et des morts
à larmes
et cris
Consolation
et paix
dans le tombeau
monde
Dès le début
Amen

C'est sans Rien
dire balbutiement
tremblement
et froid grand froid
un silence détroussé
en fin d'abandon
signe l'effroi
de passe misère
...Incommensurable
virevolte tourbillon
fil et abysse...
Rien en fin
(nuage rouge)
et un monde riant
la marche sans air
étouffé sans battements
agonies des derniers
mots depuis le premier
regard apeuré
se racontant des histoires
de blablablas
avant de disparaître
dieu sait où
en l'infiniment pas

Bruits mouvances
scories...
cela va suffire
pour un Silence
d'Amour pour Rien
le sommeil des morts
passent à l'oubli
de si de là des bombes
sans mémoires d'étoiles
sautent oeil pour oeil
et quelques météores
dents pour dents
Un merdier de chairs
et de sang un trick
un enlisement
belliqueux de militaires
marchands d'armes
déguisés en patrie
en peuple...vengeance
d'imbéciles
Fratries de saignées
de terre rouge
comme du bleu
de déveines
Bientôt 8 milliards
de crèves nourritures
empoissonnés
des mines sautant
dans des corps
gras et cancéreux
biodégradants
Eau air...tralala
Bref c'est la Guerre
Communauté secte
marge peuple masse
...et vogue la galère
à Bosch en Un
sacrifice de Tarkovsky

Rien que des larmes
et de l'horreur
Dans le bruit
des ordres
des commandements
du pouvoir déguisé
en lâcheté
en indifférence
en obéissance civile
des gardes-chiourmes
en masse en peuple
en gauche droite centre
centre gauche droite
tralala en une poussée
gigantesque
au précipice technique
l'avion monte
l'homme tombe
la creuse...
Tout ceci est appliqué
dans le plus parfait
état de Nature nature

Nul n'a jamais peint
sculpter dit le mômo
pour en sortir de l'enfer
mais bon...plaise à vous
...(qui parle qui qui...
d'où...sort ce bavardage
de contradictions
de paradoxes
et pour Rien dire en fin)
nul donc n'a jamais...
mais l'Enfer Sartre
Artaud  RIEN...
Au signal il sera
midi ou au commencement
du timbre où il est midi
...etc...
L'autre et l'envoûtement
encor aux mille feuilles
de culture couture
sans révolver surréaliste
Une ombre là
deux sept milles...
premières illusions
des avions des fusées
montent et des hommes
tombent toujours
sans élévation
Du paradis terrestre
à Kafka à si près
si éloigné et oui tombe
et tombe ciel sous terre
et l'oreille au sol
l'oeil au coeur du ciel
de la douleur...
Le dire sans se rouler
la langue la délier
ne pas faire mordre
la poussière aux maux
aux sons au Silence
Des héritiers de la fureur
ou de la paix de ceci cela
en une ronde
de naissance et de morts
infernale...
Tendre à jouer un tour
au je du bien et du mal
en une extase du Rien
s'opposant à la mort
par la naïveté de l'Art

Au premier sursaut
de vraie vie...
En rire une farce
une attrape de cul
en pleine face
Un père pète
de guerre en guerre
des vertes
et des pas mûrs
c'est loup phoque
par cendre et boue
la conception
du délire et ordre
des bacheliers
maîtres docteurs
à wagons queues
croire n'importe
et que ça chauffe
que ça crépite
Il y a dans l'air
quelque chose
de malsain fait
foutue tronquée
dégrossie focqué
viciée...de cadavres
pas exquis
d'une surchauffe
...allons passons
Il y aura
du ravitaillement
les carottes
sont cuites
Diantre l'éternité
retrouvé
la mère allée
avec le sel et le feu
séché ou cuit
la table est mise
pour le Nobel
de la création
du monde
en point final
Elle se coiffera
le chignon
dans les yeux
de Rien et en Silence
attendant son carrosse
naturellement

L'art cette chose
de liberté conditionnée
comme toute venue
sur la terre comme au fiel
au moyen des bords
intercesseur éthique
de vivance de perpétuation
fabuleuse de quelque chose
plutôt que pas
Sans ce terrible
jeu avec le feu
qu'est le plus grand que soi
qui ayant prit la poudre
d'estaminet évaporé
comme le communisme
et comme le reste
dans l'alcool le café
et le pop-corn
pour d'autres à Jenous
sur Plutôt ou Tampis
Oui cette chose
qui dit technique ordre
forme informe stylos
pas style style allons
style fait pommes
comprendre une présence
aux bons soins du libre
dieu de l'air et de l'espace
horriblement mourant
de chair chérie
plus Rodin que Rilke
en un concert
avec la Poune
dirigée par Boule D'Aise
pour Chârie Varie l'Idiot
sur étiquette Carnaval
...Un jour tu verras
sous les ponts de Paris
la cage à son
qui déconstruit
et dérida...la pauvreté
des chemins
qui mènent à Rien
L'Art sans tête
à remplir les bons
de commandes
supposés d'un
je-ne-sais-quoi
de je du temps perdu
pour à la limite
clouer le tombeau
de l'intérieur avec sa part
de cimetière

Mort de Dieu et du reste
hommes maisons
chaises et chandelles
...de l'Art intercesseurs
à l'art de garnitures
à l'art de Rien
...mais qu'est-ce que
 cette chose
dont personne
ne semble vraiment
réellement
concrètement
comprendre le fait
que quelqu'un en train
de crever puisse
faire d'aussi ridicules
et inserviables
signes de Max Ernst
repris par Duchamp
que passe Lautrec
à la plage (caca)
qui reprit par Miro
les métamorphoses
en création maintenant à bout
de questions le sens
et la lumière du monde
pour rien de Rien
conservant ainsi la mort
de la Mort dans le tableau
pour l'éternité