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21 févr. 2016

Masques Tombes



Petite tête
énigmatique 


'C'est décourageant
le sable, rien n'y pousse,
tout s'y efface' *

Et même disparut
en cris de chairs
hurlantes
sorties de l'abattoir
Histoire là
assourdissait
la part de mémoire
ou évincée par soi-même
caché pour Rien
pas appelé pas élu
sacrifié en fin
en son cercueil capitonné
de bonbons
quiets pépères
et pogrom pour ça
Pas seul
mais entre nous
peuple Là
où cela est
en memorrium
d'après ce qui est
a été et qui parlait ?
Et d'où
comment ces mots
sont arrivés là ?
Mystérieux
pour ne pas
avoir peur d'eux
Tentant de dire
juste pour voir
mais peut-on
voir encor
dans ce capharnaüm
d'os d'étendus
de pétrole
de rouille
et de vestige
torturés
Mais où est-on
en peinture
comme à une fête
anxieuse et ensorcelante
pendant le train train
du sablier qu'après l'ego
reprend son quotidien
dissout distrait de la mort
par l'orgueil
du spermatomate
éconduit à son loft tombal
pour un dernier souffle
dans les bras
de madame Marx
poussant là la chose d'avenir
à son capital restant
une résurrection
au fond d'une gelée
d'Hegel et des cartes
de route conduisant
la raison d'être
à son cercle vicieux
de souffrance

Table tableau
et des matières
de têtes roulantes
tablant...
Allons mieux
c'est où se trouve
la cabriole
à faire passer
le goût du surf
sur le dos de Borges
où Babel tire la ligne
par l'apprentissage
forcé du blablabla
réglementé
poussant à trimer dur
la pensée qui casse
sort de ses rails
ridiculise en fin
la perte effroyable
du mot devenu
en somme une masse
échange de monnaies
pour menues dispersions
à la morgue technique
de l'inoxydable
froideur de l'absence
Émotions mortes
payées d'hypothèques
muselées saisies
sans grief
par les adhérents
aux vents mauvais
'L'esprit critique
n'est pas en mesure
de tenir tête
à la réification
absolue' **
Et terre de sang
des microbes
aux bombes
de consentement
sous verrous
des trop tard
et des traces mortes
enfants cloués
décapités
aux menus des crémations
à rabais aujourd'hui
ce-là pas présent
des langues coupées
des viandes entre eux
les mêmes

Le jeu du seul à seul
en dernier lieu
dépendances
du moi môman
mot au social
en mourir de mort
de rire...En sortir
en plein air
du ciel et de l'enfer
en gymnopédies
en brouhahas
en petites musiques de nuit
pour qu'en plein jour
la liberté se meuve
d'amour
Mais donner
à personne
qu'à moi je lui le seul
là planté devant
lui enfin
'L'artiste
n'est pas
un créateur' **
esquinté fatigué
traînant sa faim
aux souvenirs
disparus
qu'en tombant
en avant
en fin


Joyce *
Adarno **