RYTHME ART-ET-RI-AILE ...'Ainsi le miroir ne renvoie que le reflet de son vertige infini'*...
JE...ME MOI.
m'aime même
si autant que JE
veux alors...
Pas d'ici
ou d'ailleurs
qu'importe
quelque chose
une cage
un cocon
tissé d'araignée
'comment être
assuré que la réalité
qui dissipe
l'illusion
ne nous abuse pas
en se faisant
elle aussi prendre
pour la réalité?'*
JE ME MOI
m'aime m'ai-JE encor?
Sans abdiquer
ce JE de (je) m'en fous
ou du ON pour un OM
zen et faire le vide
dans l'essieu du ciel
ce servir du JE
soi-même en percutant
mon moi transcendantal
en faire un je
juste pour MOI.
Jeu de jE à mOI.
...'je dirai qu'écrire
est l'acte de quelqu'un
en moi qui parle
en vue de quelqu'un
en moi qui l'écoute'*...
En Passant JE
abrège des forêts
vers le nord du nord
plus blanc que blanc
mordu de frappe
à bord au bleu
glaçé des disettes
du dire que LÀ
ICI même les mots
jeûnent à peu de fruits
(bauxite et pulpe
l'exigent)
pas trop d'instruits
que trop dire
sans rien savoir
d'être dévoré
par la tête
au goût de fleurs
ne font pas
de grosses croix
aux cimetières
des enfantômes.
L'Orée du bois
n'empêche
pas les assassinés
d'écomomie
tout en blanc
silence
de bebéler
ses fantômes
en cimetière
de poudre d'os
et sang séché
pour les arbres
de m.le diable
au vert à odeur
de chair de poules
des portefeuilles
de roses rouges
au beau royaume
du Président.
C'est en 48
au milieu du centre
point
qu'un taxi bottine
de mitaines
perdues
sur le bumper
des beaux arts
les genoux
écrapoutis
un jour de frette
après le quêtage
au nord d'être mort
d'asphyxiés
du désir de vivre
en gros Oui
au milieu d'un trou
de mots en garde à vue
de desfôrets.
des Forêts*