Ce qui se dit
ne fait pas voir
et la langue coupée
n'est pas une pipe
encor
ce qu'on ne peut dire
est dit
L'ART
des muses
à musés
est le piège
de l'or du temps
des foules étêtées
entre un tableau
s'envolant
hors de ce tombeau
et l'en faire
des gens d'affraires
évidés
par l'encadrement
son pesant dort
Alors trêve
de jeu de maux
et partir
avec l'enjeu
de la vrai vie
qui n'est pas
TOUT
mais l'en faire
changé
en l'oeuvre
la connaissance
épiphanique
de l'innocence
l'enfer
digéré
par
Rousseau
et la lucidité
de Klee
ou mieux
Lavoie
regardant
un Lestié
plus qu'un Texier
en rose devant
dans le ciel assoir
TOUT
en l'état
de vieilles
histoires
En faim
l'ART
ne se mange pas
ni les mains
sans land demain
Lumière
d'air et d'errance
hors le petit dessin
tenant lieu
dedans dehors
cadrant le décadré
univers
ICI
MÊME
en la
MORT
qui donne
à
VOIR
l'en vie
de rire
ou
de mourir
en
TOUT
IL Y A
le silence
du
tableau
qui fait dire
le
SILENCE
des mots
au fond
du cri
et des mises
errantes
suicidaires
de pas eux
lui l'autre
coluchard
et les ossements
véhiculant
le fond infini
de
l'HORREUR
des cimes taires
du
UN
des uns
en petit pan de mur
jaunie
Art dû
de sang
et de la merda d'artistes
de la mer rouge
art en passant
par la beauté
du
JOUR
là ceci cela
envouté
par la céleste
splendeur
initiatique
de la belligérance
religieuse
politicoécomomique
alors
soit
le travail
ne guérie
pas du
TOUT
et des déguisés
en fleurs
au kiosque
composté
du retour
nietzschéen
du malheur
du même
fort de sa poudre
d'escampette
et du
Boom
sur le réel
en forme
de petit dessin
à dessein
de tendre le sens
insensé
d'AMOUIR
Passage
de nuit
les couleurs