Le Silence
de là
et pas ailleurs
tu parle
de quoi
LÀ
Bombe
t'entend
Elle pas à pas
n'est plus
et bien
qu'en somme
que du mystère
(Y à t-il
de la vie
avant la MORT?)
De peu de pas
de nul
de non advenu
d'ainsi
du vent
des feuilles
à la fonte
des pôles
coeur chaotique
l'esprit de bottine
de Vincent
de la terminaison
du ciel
et de l'Enfer
Blake
et la mer allée
avec le soleil
Et ce qui sauve
de TOUT
Bach
et
la pluie
neige
des bleuets
la Bolduc
les contes
le sable
le gruau
l'arbre
le violon
les pieds
de Brigitte
les pommes
de Cézanne
la solitude
du Dieu
des êtres
les larmes
du chat
des chiens
des oiseaux
du cheval
de Nietzsche
des poèmes
de la tomate
et du Corps
des Anges
Grave les instants
alloué LÀ
Sans savoir
imperceptiblement
s'évanouie
le coeur du monde
va de rage
en arrêt
fixé dans le marbre
de la création
où personne
n'élude
l'Amour
échappé
de plus jamais
Enfin et c'était dit
Ils auraient
on qui est lui
le même
en UN des uns
pour cela qui va
essaimance
de poussières
défuntes
mémoires
là où le désir
fuit
s'évapore
en dépression
atmosphérique
innommé
d'univers
Pillages
effréné
du TOUT
Main dans le sac
de la
PEUR
Veau d'or
du sauve qui peut
sur le radeau
de la mésuse
du temps
fou à rabais
des corps
étêtés
de la
MORT
morte
Adossé
au mystère
absurde
pourtant
Beauté
en crise
mai et ses folles
floraisons
d'offrandes
pour aveugle
et sourde
bombe
ATOMIQUE
ÉTOUFFEMENT
des riches
FRAYEURS
des pauvres
DISPARITION
du monde
ICI
s'impose
un
SILENCE
pour ces
BRUISANCES
qui vont finir
emportées
risibles
patentes à gosses
dérisoires
vaudeville
théâtre
aux milliards
de figurants
'' On est puceau
de l'horreur
comme on l'est
de la volupté'' *
pour UN des uns
sur le corps
squelettique
souffrant
cosmique
de la
BEAUTÉ
massacrée
de lui ici même
en toute
IGNORANCE
Céline *