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14 juil. 2020

Un Conte




De l'autre 
côté ici
même
a la limite
du vertige
aux abysses
du radeau 
de la méduse
qu'emporte
le monde
en son essais
de persistance
ne tenant
que par peur
et obligations
mélangées 
la mort
sommant
sonnant son glas
obéir
car ici s'y prépare
les cercueils
les trépas
d'os et de misères
Festif
des condamnés
dernier souffle
de passage
et c'est cela
l'Art
ce véhicule
à métamorphoses
exercice
à faire signes
du sangs
des fruits
et de la Nature
natures
Pas jojos pas rigolos
l'Art
Enfin
que des debouts
risibles
naïfs 
et perdus d'avance
ICI MÊME
pas de répit
dans le maelstrom
dans la scories
dans le grand
délire
de l'univers
mourant
Qu'un petit dessin
arrête cette mouvance
infinie...
voilà bien
quelque chose
de RIEN




Primevère
primaire
des chants
de roses
pour Paul
noyé de suifs
et n'en finissant pas
de dire à Personne
le peu allouer
hors le camp
des mises à morts
devant nous
et dans le SILENCE
des DISPARITIONS
sans un mot
de partage
qu'un billet
inséré dans l'air vicié
du temps
des têtes
à sangs chauds
et d'épelés
d'où pas un ne répond
Des boues
séchant
au soleil
vengeur
profané
des sauterelles
sur le grille
des savants fous
derniers
apprentis sorciers
sur la rive
du passeur


En gestes
futiles
inutiles
que cela...
depuis 
la conscience
du tombeau
de zinc
oser une brèche
encor
sur une poétique
au miroir
en somme 
pour des clous
a avaler
un brin d'histoire
sur la cendre
à demeure
de mots
à hauteur de silence
même Saint-François
ne peux parler
aux oiseaux