Rouge Errant
L'air errant
de rumeurs
scories
d'anges et d'L
pour Nerval
de sang aussi
union du ciel
et de l'enfer
Blake ou Dante
larmes et armes
indicible lieu
de mouvance
en Guerre
au noir dessein
plein d'ignorances
...
Petit perdant
perdu perdurant
au lieu d'effrois
de froides
présences
Infinie naïveté
de l'Art de dire
piégé d'usages
circonscrit
d'idéologies
bric-a-brac
grappins codés
dés pipés pièges
à têtes mercantiles
comptables
Pas de glossolalies
langues de feux
ni dans le vinaigre
Signes de mains
de bras de corps
pas d'organes
de parti pris
gestes collés
à sa vérité de RIEN
infini de vent
et c'est partie
Webern partition
champ de blé
aux corbeaux
sur accord de la fin
pour clé des chants
piano and cello op 11
Banalité du génie
Silence au Camp
du solfège
Le Réel passe
pense ou pas
filant l'infini
arrêt de mort
de la MORT
cristal gaz
démembrée
innommable
éternité en reste
Demeure
l'impensable
absolue
l'abandon
de l'abandon
même...
Où garroché
dans la fosse
de lumière
où Là la nuit
millénaire
en plein jour
fonce à sa fin
Feu TOUT
feu l'Amour
feu les larmes
mémoire
musique
danse joie
feu feu feu
cendres
sur les tortures
et les horreurs
du UN des uns
à l'arrêt de sa fin
à la mort
de sa Mort
SEUL tableau
avant pendant après
signant sa présence
à vide à RIEN
redondant revenant
tenant main tenant
l'attente l'éclosion
des mots des maux
bouquet de larmes
à la mer...
Non enfin...
cela arrive
enlevé...
encor retour encore
en corps...
envol encor
perdurant dans la perte
pour RIEN
et TOUT arrive LÀ
en corps
plus c'est RIEN
plus ça monte...
de la tombe
élévation des bruines
délicates et douces
des notes portant
l'air d'aller au-delà
des vents bourrasques
tempêtes...transmutés
en de tout petits amas
de dessins répétitifs
revoyant la grotesque
et prétentieuse histoire
captée fixée épinglée
en flagrant délit
de perdition massive
pour le conte
dès le début du monde
du pénis inversé en vagin
et vice vers ça...
en dissout zéro
des natures Nature
Perdition dans l'étant
conscience du monde
summum
du LÀ ICI MÊME