23 juil. 2016

Décomposition


Traits portrait
d'âges anciens

...pas là ni nez
ni à vue
ni à naître
Cela LÀ
en milliards
de folies
évanouies
par mirages
en des routes
viandeuses
résiduels
de mers rouges
fleurs du mal infini
d'ignorances
à être le risible
sanguinaire
et anthropophage
de l'Un lui-même
en disparition
d'invisibles
A.D.N. de travaux
pour l'ennui
marchandé
contre une bandaison
de la réplique
exacte... de tout
ce que je veux
du cul-de-sac
cerveau compostant
le jardin de création
oasis de Rien
du TOUT

Feuille pleine de blanc
se noircissant
d'avenir lumineux
suite à l'invasion
des mouches noires
ceci dit c'est JAUNE
en silence on tourne
comme le veut
l'effroi le rire
et la disparition
en FIN
une révolution
du UN parfait
détaché détachant
avant TOUT
après RIEN
pendant pendu
à la muraille
du conditionnement
et désinformé
disparu tout nu
pis dans la rue
sens dessus dessous
une rose moyenâgeuse
à la cervelle empestée
de cochonneries
d'échos contradictoires
justifiant les mirages
d'en finir avec la vie
la mort la violence
argent haine
la peur l'angoisse
la misère les embrassades
joie bonheur plaisir richesse
où les cris ne sont
que de petits dessins
sur la gangue
du mystère
et du saint-est-prit
avant l'extermination
au Noir
Passer à l'attente
éternelle d'un retour
à l'enfance retrouvée
du poète infantile
du capitaliste chinois
de la raison
de la musique militaire
et les chiffres bien comptés
du nombre par cimetière
de LÀ
Promesse d'une aube
ancienne passée
sans progression
en une voie de fond
pour des signes
en pleine mort
indivise du jouissif
chant contre champ
des suites pour hommes seuls
sans musique
mais comptant
pour Rien

Couleurs de cauchemars
au moment
où l'oeil cligne
une dernière fois
le Paradis
avalé par la copulation
alors la surprise
l'évasion par dire
sans façon sans manies
comme un croquis
sans croquer
dans le vif du sujet
la joie de passer
T'as vu?
T'as pas vu
...et puis oui
C'est nu nul
et non advenu
nous seuls en eux
semblable
aux insectes
sous des tonnes
de TOUT
en ciel de quoi?
De débris étoilés
pensés de pensées
et penser bien
penser...
Comment dire
pour faire voir
entre lui l'ici des lui
capitalisés en blocs de musiques
se sifflant têtes joyeuses
pas besoin du lointain
LÀ... la l'air
aéré...
d'enfance sachant la mort
à tout bout de champ
du jeu entrant
insidieusement
dans l'esprit
créant les cultes adultes
dus pour mourir
une fois pour toutes
élevant la grappe
au sommet de la servitude
par peur du bonhomme
sept heures et partant
non en larmes
mais recroquevillé
within sur ce qui
se doit LÀ
à l'instant fatidique
le dernier...
Et LÀ figé dans
le marbre noir à naître
de mots défunts
momifiés en runes
babines ruinées
lézardées sur le carreau
mot né terre
entendre le roi
figé dire
que vienne
ce grand sculpteur
de bleu noir
depuis le regard
naïf et vrai du jour
où se révèle l'éternité
d'amour retrouvé
hors du maux
point de salut
en échardes
éclices tortures
un OUI contre
en forme de tracés
sans je
'Il y a toujours
de l'autre...'*
ni nous ni lui
Dieu
cela EST...


de Certeau *