23 juin 2016

Milles Faces


à Lorenzaccio

...Le Réel
sans commune
mesure
avec les maux
du quotidien
mais avec les mots
des songes
sans horreurs
des autres en Un
le même mouvement
de foule en rondes
folles sur un dix sous
de marbre
L'enfer c'est
tout autre
seul en milles
même en Un
monde
Naître devenir
mourir à la lumière
illuminant
la joie de cela
ce Rien d'Amour
liant voir
sans savoir
absout
des contradictions
malentendus
et paradoxes
de la logique
flouant la poétique
invisible racinaire
de cela au début
qui voit
Mort de l'Art
ou disparition
du Un Tout
du début à la fin
mais de quoi?
Oui arrivé ou partance?
Dire ou dire sans dire
Dire qu'on ne peut dire
et dire quelque chose
mais toujours à côté
de ce qu'on veut dire
Que peut-on dire
sur "rendre visible
l'invisible" de Klee
Et l'invisible Klee
comment le faire voir?
Donner à Voir
de qui vers qui
pourquoi?
Pour Rien justement
librement invisiblement
rendre visible le visible
silencieusement
sidéralement
perdu muet
qu'un voir flou
floué indicible LÀ

Antidote
à TOUT
petite chose
entre les mains
de l'exécrable
farce de la conscience
à voir la Chose
le quelque chose
anthropophagique
néantisant le néant
même du mot
particule
poussière
en Camp
de laquais de là
quand lui en Un
porte la ferme
du da dans la babine
du dire où passe
l'horrible du commun
à jouir du cul
de la bouche
de la mort
en pleine face
des horribles créateurs
Car quand la base
fait fumisterie
c'est sans reste
et pour peu
l'éteignoir
sur la Nuit

Point d'appui
de tournes pierres
paré des vols
d'omertas
tombaux
Pas né
pas fort
pas mort
vent de mensonges
en dédoubler
par milliards
machines
à Un les mêmes
aux dormants
déraillant
vers le dernier
mot soufflé
gonflé d'éphémères
Tenir libre?
Par Oui
et malgré tous
TOUT
en petits dessins
hors champs
en chant et
d'ivresses
enfantines
dans la tournure
de l'effrayant
qui n'est que fin
des yeux de terre
Rien
aller aux dents
au-dedans
de la bouche avaleuse
d'une seule fois
du seul souffle
du dernier saut
de la danse d'abysse
scriptant l'avenir
du lointain Hier
là où le désir
était un irrespectueux
bonheur d'aimer
à bras le corps
sans mots
au risque que
de tous
les maux!