11 juin 2016

Ici Ou D'Ailleurs


Un De Milliards
'Je marche sur des étendues
de pays voilés' *


Noce du Un
surtout là
où Je n'y étais pas
exactement
comme une éponge
scriptant les bas-fonds
du cerveau hypocrite
et menteur
et voir le beau de l'air
malgré les affairés
de la domination
d'Adam sortant
du parfait allant
brimbalant d'Ève
à Dieu au Führer...
Mais Art?
Art suite à la passoire
au triage par esprit
d'Amour en tous sens
voir à bout d'entêtement
non pas la solitude
le vertige et l'effroi
mais l'éternité
s'élevant au-dessus
de tout soupçon
par la chaleur
des Disparues de la Vérité
Mortelle du désir envoûté
de pacotilles
ayant alimenté la mort
de la Création de sens
Le temps de changer
de feuille
de couleur
de lumière
et tenace
enfin tu vois
l'aliment du bonheur
ICI RIEN LÀ
De LÀ...
hors le champ
des verts à pâture
Nature nature...
Fais-moi un dessin
porte le plus Grand
que Tout Lieu-dit
cerclé des morts
des vrais vivants
maîtres des rivages
attente passage
universel éternité
plus que mourir
savoir s'avoir
voir cela qu'aveugle
en la lumière
Ni chiffre ni mot
Voir
Qui EST LÀ
un Je possédée
d'unis vers
un je en Rien
invisibilisant
l'égocentrisme
de la création
survolant
la Nature nature
coincée entre l'oasis
et le cimetière
en têtes pièces
morceaux fragments
débris scories
miettes résidus...
dans une corrida
endiablée d'en faire
Un compost
pour fin d'expertise
au labo du Maître
céans Tandis que roulent
des milliards d'errances
en des voies lactées
d'abysses et de vertiges
justes pour les disparues
de l'histoire de langue
donnée au chat...
Oser dire autrement
l'autre qui ment
l'anglo traîné
et tirer par les cheveux
jusqu'au coeur du soleil
implorant la dernière
pierre tombale du poète
de prendre racine...
LÀ en Rien
de poussières
et de pas encor!

En perdition
de ruines
incomposées
d'irreconaissables
en Un fouillis
ou Tyran de l'ordre
assassinant
de surveillance
la moindre respiration
non imposable
Prie paye ou bien
défèque pisse
dans tes culottes
de bonnes consciences
Pays passé daté
de fossiles
En bouche
des jamais plus
que de funestes
tortures d'abandons
en bègue et sourd
dingue ferré des os
jusqu'à la moelle
Sans Poussin
à la barre des grecs
ou des québécois
qu'en récifs d'éternels
en jeu du monde
d'Axelos à Miron
venues sans promesse
et parties sans sourire
défaits pour mourir
des faits
Ici ou d'ailleurs

Traverse au chant
de lumière
léger allégé de Rien
un pouvoir infini
sans jenous que lui
celui-là fidèle
jamais été que de LÀ
que par l'ICI attente
sachant se faire Voir
invisiblement
tel le LUI pareil
Même si en sourdine
et catimini l'horrible
fait blanchir le sang
de la misère des disparues
des enfants surtout
des pas nés payant
la mort pour mourir
Des faires semblants
démocratiques
aux pieds du chantage
et de la lâcheté
Art de sauver le chat
de la langue fourchue
d'une histoire
à reprendre depuis
là-bas...attendant
d'autres tableaux
d'autres sculptures
libérant de l'impossible

Miron *