16 janv. 2016

Sang Droit



En Signes De Voix


Dessines-toi
d'esprit libre
sans mots
pas blessé
bon cœur
en cri de joie
insensément
de Rien nourri
(qui peut
se priver de manger ?)
Peut-être ?
Circonstancielle
pauvreté
corps et esprit
chance malchance
Seul caché
en tout
des larmes là
que ça
qu'un sac à outrance
incarné
en créant du trié
en partant
de l'abandon
de tous les abandons
Abandon
dans la chute
monde
Comment ces mots-là ?
Qui là ?
Dessines-toi de l'esprit
sur cela qui sépare
abandonne...
De quoi ça parle
là cette chose
par milles
et tous ?
Mort et morts
en mille feuilles
politico
écomomique
à dormir
et larmes d'éros
d'ennuis
Mouches noires
balais !

Dessin
voit du dire
silence
et autres signes
pas construit
pas détruit
à faire main basse
sur du vide
de la scorie
d'informes
attitudes
D'enfants assassinés
en crimes parfaits
ligotés bayonnés
et toujours bougeant
comme chose
là en l'innommable
occupation
de survivre
à l'anthropophagie
normale du mortel
Être pour la mort
et la souffrance
des désirs
à reproduction
du même
en milliards
de choses
au festin
d'entre-nous
se donnant du mourir
Mais enfin
oui et alors
survivant à quoi ?
À Rien
là juste là
penaud pareil
le même pas fait
à faire encor
pour suivant
les lambeaux
d'une grave
escroquerie
d'amour bariolé
Tenir éphémère
futile désossé
en moelle
d'affection
Laisser déchiqueter
d'agonie débris
t'attendries
incomestibles
chairs à consumer
sans prix
pas achetable
pas d'ici là ici même

Passer date
triste trou amère
perd et pères
encor oublié
du sacrifice
mais brûlant
mur mur en
devant en proue
en proie
de ces silences
formels froids
tous de lui
meurt en cette fin
infinie des maudites
paroles cavalières
montures à jokes
Tous tous
sang tous
qu'est-ce qu'il croit ?
enfui fugitif
sous tant de rumeurs
d'attaques mortuaires
Allons camarades
ne tirez pas
mais dites leurs
qu'ils pourront tirer
par trois fois
le coq chantera
et sang droit
des signes de mots
s'envolent
aux chaleurs
des flambeaux
du suif
aux chairs
meurtries
délicatisées
faisandées
d'enfants de vieux
de bêtes de poètes
embarbelés
au Camp des fumées
consuméristes
des tires langues
dévorés darwiniens
Odyssée d'épaves
à petites morts
En fin
murés nourrie
lavé couché,,,
Loti maux pour mots
pas pour tous
ceux qui s'en tirent
becs et ongles
Tant mort
de je si gros
texte...
Là l'autre pas je
lui...né à Saintonge
Ne pas mourir...
sécuriser
la loi-cadre
qu'au-delà
tu Vie ailleurs
Ici loque
et pas loqué
lépreux
lambeaux
graisseux
des sous bières
aux mines vertes...
Etc. etc. etc.
sans fin
l'éternité
des tous de Rien