31 déc. 2015

Vent


La Chute De P. Brueghel 



De cela
en fin
fuyant
l'idée
utile
des cases
toutes faites
d'époques
d'ADN
ou de dieu
sait quoi
des par cœur
récité
en mangeoire
pains poissons
gaspésiens
par Robins
des bois
pillant
Ferron
et tout Forillon
des baleines
des phoques
des villages
pour la tourista
des dollars à
3 pour un
le même Un
des bénis
des os
à pétrole
et des blanchies
aux petites mains
des cordes
qui traînaient
dans marde
un peuple
lequel le même Un
d'à jenous
gros gras et viandeux
des abattoirs
manger en travers
les grilles
des jungles
d'eau de terre
et de feu
pour lui
payé pour penser
le pourquoi
des raisons
des faits
les mêmes
depuis des millions
d'imbéciles
cloués morts-nés
entre le tyran
et le tire
où t'es tiré
par l'héritage
des pères en fils
et des esprits
corrompus
d'académies
des justifications
de tout tout tout
ceux qui endorment
la civilisation
dans l'effet mère
nature Nature
en triomphe
de la mort
des lumières
éteintes
'Il marcha, orphelin
solitaire en songeant
à cette terre de misère
et chanta, en un chant
merveilleux que ce monde
était un monde affreux,
il chanta, et son chant
fut affreux, que ce monde
était merveilleux.' *
de quelque qu'étant
donné sur Paris-ci
ou ailleurs
eschatologie
étant mieux
que mal...
y bien y pense
de dédales en pétales
de rires
sans monde
décapité
déboussolé
par son Un même
lui là aux mots
de Dieu
réussissant le royaume
parfait total
mais de quoi au juste
interroge le poudroiement
des pantins du bonheur
pour quelques sous
de plus en dédommagement
pour sévices rendus
Ha! Camarades
le vent qui vient
à travers la montagne
t'as rendu fou George
ou t'as mis les lapins ?
La soupe est chaude
et les patates sont brûlées
écomomises encor
et voie l'Irlande
sans pomme du père
de même qu'un Québec
disparu dévoré
en pure laine
par le tweed
de sa propre mère
Du vent d'Héraclite
où tout s'écoule
et rien ne reste...
au fond qu'un abandon
cloué à l'icone
du Un invisible
du malheur d'être en enfer
mais de quoi au juste
parmi les justes
tirant les lignes
à arpenter la joie
des restes après
impôts suppôts
et supplications
maomonétaires
éphémère certitudes
de vas nues pieds
sous zéro
Créer est du domaine
du malheur
pas du médiocre
bonheur au quotidien
Encor ici
en ce moment
de la grande Disparition
dire importe peu
s'exporte pas
car c'est de l'intérieur
du Camp que se dit
ce que l'Un permet
qu'on dise
et est galvanisé
totalitarisé depuis
le Paradis
de la consumassion
des âmes mortes
trahies par je me moi
en nous tous en Un
exaucement venu
de la dictature
de l'enfer
me ment
de toutes ses promesses
de l'aube
par meneurs d'hommes
à pendre
lapidés
fusillés...
et d'autres après tous
les je encore et encore
par virus par pères mères
and co. la rengaine
d'y faut que ça saigne
et du peu de réalité
des rythmes quotidiens
des grappés grappins
dessus du colet
des soumissions
de la monnaie vivante
du manger avant après
les révolutions
tragicomédies
des robotisés mordus
de mort aux pas
scellés emballés
enrubannés
de papa noël
pour ou contre
tous contrés
d'américains way of life
pour un carnaval
sourd et aveugle
à Pékin
Saint-Pétersbourg
New-York
Laterrière
ou Val-Peteux
Une ligne
un bout de charbon
grain de sable
l'invisible en fin
de fin des fins
'Ne tirez pas camarades
ne tirez pas !' **
Tombe la neige
comme les têtes
étêtées moujiks
arc en ciel
devenant rien
de Rien


Zinoviev *
Maïakovski **