Le Même
Obéir
là où la mort
te saisit vif
obéir
de vivance
et en vie
enfin pour Rien
Obéir
dit Matisse
tu voies Ferré
colportant
des noms
toujours OUI
en fin bleu
comme une orange
de tombe
exténuée
trainant
chiens chats
femmes enfants
la même câlisse
de misères
des culs pleins
sournois
en croque-morts
des cadavres
en bières
bouges la mort
entre gisants
sous dalles
t'entend encore
des bottes
Obéir
SILENCE !
Dé pipé et chanceux
tu passes
En fin même
enfer tu mens !
Mais obéir
ce n'est que ça
que s'obéir
toujours
en Rien
C'est encor corps
d'accord ou pas
coincé et loupé
incorporant
la contradiction
au oui à tout
s'en tenant
aux affinités
sans comprendre
le même fragile
sur le fil
d'une saisie
lueur en l'infiniment
noir d'un passage
retour aux grands
esseulements
éternels à attendre
la revie de Rien
...seul en milliards
de semblables
précisément Un
le Même
éternellement
uns en tous
et l'Un s'en fout
à différence près
que l'impensable
se vie sans savoir
mais sait qu'il
est l'impensable
Ceci plutôt que cela
n'enlève nullement
cela à ceci
ou l'inverse
plus exactement
c'est un peu plus
un peu moins
ou l'inverse
mais en vérité
c'est de l'inverse
Les arts visuels
dessins peintures
sculptures...
plutôt qu'autres
moyens...
parce qu'ils sont
l'infini vu
de l'esprit
Des trouées
en langue
morte
de fatigue
tentant
persistant
du Rien
à redire
encore
le guide
des mots
l'Un
Envoûtement
ensorcellement
illusion
l'Inde
et l'Amérique
des anti-temps
une vache
un bœuf
naître et mourir
des feuilles
et neige au soleil
Gange ou St-Laurent
à peu de chose près
de la boue
des ossements
Le Même Un
des dépassés
des passés
de l'autre bord
de la case des morts
de ce Rien
du Dieu qui est
son mot
Des esprits de Présence
en terre de chasse
de jardin bon
pour les massacres
Des yeux là
des animaux
tu ne voies pas
c'est lui encor
le Même
pas dans son assiette
De tout toujours
pas Là