Et d'où et vers où ?
Mort de l'Art
depuis et là encor
de la mort
à la mort de quoi ?
De cela
qui s'y noie
de partout et de tous
les pores en corps fous
qui s'accrochent
en tableaux
qui crèvent de mourir
d'émotions
donnant quoi ?
Du sens libre
qui tient de Rien
qui fait de l'autre
en question
de silence
à méditer de vivance
sans identité
de mandat
ivre de doigts
s'inscrivant de combat
aux moulins à vent
aux corridas
zoomorphes
aux chevaux de peintres
de philologues
et en assiettes
des boucheries
D'échecs en échecs
en morceaux
rognures
de particules
de liberté
là pas là
contre nature
Nature tendre avant
d'en avant où ?
Nulle-Part vers Là
Abandonné jeté là
sous-vide
en conte-moi des histoires
pour désangoisser
le fatidique tout autour
dedans dehors
l'extinction de la lumière
du chemin sans chemin
du pour Rien
Du terrifiant
qui attend ton héritage
céleste broyant
os et pensées
en Un technique
lessivé d'acceptation
comme Un
éternel
à jamais parfait
Et puis crayon papier
qu'amour au bout
de toutes les couleurs
d'aux jours camarades
aux lueurs rabattues
délavées des morts
en qu'eux seuls à s'aimer
qu'attendre le tendre
à jamais enfin
Que soit mort la Mort
il lui faudra un linceul
digne de la beauté
arrachée aux cris
aux horreurs
des sanguines
d'idées reçues
d'écomomies
de poussières
en tire ligne
pour un dessein
à faire de tout bois
le bégaiement
sur la filature
des mises en croix
de croire ceci
sans donner à voir
deux fois plutôt qu'une
les caméléons
sur la chemise à carreaux
de l'Art dormant
de sa belle mort
le temps de faire
du multiple avec peu
...Mystère
de faire de rien
un Rien parfait
C'est pour dire
un tournesol
ne fait pas Vang Gogh
et tous les contes
de Lafontaine
ne font pas l'arbre voir
ce qui fait l'exactitude
de son équilibre
et n'est pour l'Art
qu'emprisonnement
de l'état stationnaire
déséquilibrant
son environnement
qui bouge déséquilibré
Tout ça pour
que la beauté
garde son sourire
sous l'anguille
et que Magritte
vole au secours
de l'apesanteur