18 oct. 2015

Et Des Mêmes


L'Un des uns
du même mort
du bord
de ce qui fait sens
perte ou sollicitation
échevelée pour
une masse molle
engraissée de pacotilles
échangées contre l'organe
du seul tyran
dieu le diable
ou monsieur même
que tous les mêmes
indiscernablement
bâillonnés
de prothèses
démocratiques
et terroristes
poutres et pailles
Un peu à gauche
un peu à droite
en arrière avant
non mais erreur
en haut d'en bas
Qu'importe
c'est déjà en place
toujours en veille
sur le fil
de l'écoeurement
du chemin
sans issue
suicidaire
Là un bordel de merde
prend forme
régressions
insignifiances
et des pris
qui croyaient
prendre
Et des gros sous
nature Nature
d'ADN branlant
se branlant
la peinture
posant l'Art
à mille pareilles
babioles
à l'oeil au pif
pas d'étincelles
de feu lucioles
Égarement
de GPS en perte
de m'as-tu-vu
pour terminer
sa course
en cendres
en gougouttes
à son fils et fisc
and prédateur
de tout ce qui passe
caché sous l'apparence
de quelque chose
plutôt que tout
tous au même
pattern d'un désert
plat et ennuyant
le roi qui baille
et va faire dodo là
avec tous ses sujets
beaux et laids
Pourvoyeurs
de cancers
d'une terre grise
de cerveaux
sans splendeurs
asséchés évidés
de lumière
bon à souffrir
pour s'écraser
devant le premier
venu...
Il est là depuis
longtemps déjà
le même lui Je
des jes là entre tous
de Marx à Christ
à sans exception
bien cachée
dans le noir
des bonnes intentions
celui qui veut
manger boire
et ne pas mourir
au compost-elle
Enfin perdre
une part du texte
du sens
devenir insensé
y être né
et en mourir
Sociétés du crime
la même applaudie
aimée en culte buté
pour quelques dollars
de vers blanchit
au royaume des borgnes
éborgnant les mêmes
hier ceci aujourd'hui
tralàlà de la bonne
conscience à la bonne
du cul de la comtesse
de madame chose
etc. etc.
De ce côté
du trépassé
Qu'un peu de paix
pour voir quoi ?
Voir de ne jamais voir
qu'une même et seule
lumière qui va se briser
se disperser
devenir uniformisée
et le noir reprendra le noir
pas pour cette fois
les retrouvailles
les joies colorées
rythmes formes
terminés le jugement
a eu lieu
celui d'un toujours
pour Rien
à reprendre depuis
le début
et toujours pour Rien
le même

Mais de la mort
imperceptiblement
distraitement
toujours
et des mots
inaudibles
par milliards
des cimetières
chuchotent
par fanaisons
coeurs têtes
Ceci du quotidien
des jours le jour
sans où suis-je
où vais-je
...Toujours
effaçant tout
d'un trait
et quelle triste
fin en mensonges
songes néant
néandertal
cul-de-sac
là elle mène
la mort
fait ce qu'elle veut
annihilise
jusqu'au percept
en saccages
l'éternel même
Erreur sous le triage
des tout piques
et trèfles à une feuille
Mains de désoeuvres
à chômages
darwiniens
L'Art joue fait le fou
fanfaronne
s'amuse
fait le cirque
en gros américain
de Calder
ou de la bande
à suivez le guide
mais même et pareil
devant l'éternité
plus mort encore
de profundis
Créer du réel
rire...
Qui crée du réel ?
Réel ?
Le réel du pendu
où Cézanne
voyant des enfants
criant jouant
'C'est effrayant le monde'
ou comme on voudra
milles ou ou où ?
Doit-on se décourager
des arts ?
De quoi
dites-vous m. Degas ?
Show business
à chaux et chaud A
et pour la balance
disparition
vent glacial
technique d'acier
inoxydable
et d'étêtés
des uns égal Un
tout le monde
débarque

Ennuis milles
en nuit la même
un vide un creux
une fente de Fontana
une ligne de Molinari
un trait de Miro
des remakes de Texier
des feuilles tombent
tourbillonnent
voici venir à la tonne
l'insignifiance
très très loin de Bonnard
captant les confettis
de moments fugaces
éternisés de peines
et de misères
bien caché
dans ce qui semble
une vie plate et ennuyeuse
et qui l'est
mais où tout se passe
à la lisière...
de sa disparition
quelque chose
de très beau de vrai
de très français
Une beauté
effrayante
assumée et libérante
Des fleurs
pour papillons
Jamais les mêmes