22 août 2015

Silence





Une lettre
un mot
non...
Quoi alors ?
Un choc qui brise
la froide obligation
de faire semblant....
Non plus...
Guerres
tranchées
d'infimes illusions
matérielles
...Non plus
Des accroires
des accros
machins...
Non quand même
Alors cela qui est
là...
Écrire
se raconter des histoires
de lettré ou pas
torchons
rebut
et pas corrigé attendant
aux portes du palais
que Kafka ouvre les portes
à Don Quichotte
le sortant du trou
de la chambre
chantant dans le volcan
du cul
d'où ça sent la merde
ça sent l'être
se nettoyant
pour en finir
avec sa gueule
sur le dos
d'un désert accouplé
aux lèvres refaites
de dieu où tu le veux
programmé
pour un doigt
sur le bouton rouge
de quand les hommes
vivront d'amour
...Une lettre
un mot
et cache ton dieu
dit Valéry
qui bien autre chose
que la mort
des sociétés
et des chéries
d'Amour et d'eau fraîche
Créer pour voir
si j'y suis
pour voir mourir
les histoires
collabos
résistants
chanteurs de pomme
d'Adam
de Cézanne
et des muses à musés
Une orgie de perdition
disparue
d'il était une fois
une lettre
un mot

Naïvement conscient
conscient naïvement
déporté là un peu
de gauche là
etc. etc...
Pommes
poires
bien sûr
Daumier
patates
bien sûr
Vincent
et le jeu sérieux
de l'esthétique
éthique pour un culte
du temps agraire
sans os vert
sans OGM
qu'un coeur lumineux
pour percussions
et Célesta de Bartok
dirige la finale
du dernier mouvement
des planètes d'Holst
en un chant de la terre
en consultation
avec Mahler
sur le divan
d'Edgar Degas
De ce côté
la Parade d'Érik
et un poème
de 4 sous la brèche
de Berthe
sans old fashion
....Etc. etc.
En ces temps
de grande Garabagne
un dessein sans bruit
illumine le Silence
du créer d'Ensor
et l'entrée du Christ
à Bruges
et ses notations picturales
du bord de la mer
Einstein on the beach
etc. etc.
et des suites laconiques
Glass promenant Einstein
en répétant à James
que c'est toujours
le temps des cerises
Des SOS les mêmes
qu'en 39-45
les mêmes gens
au même train-train
à chaque jour
L'Inutile dans l'effrayant
du faire semblant
...Le vent dans tes cheveux blonds
le soleil à l'horizon
...Un pouf et de la trahison
devant Matisse
taillant aux oiseaux
la vie est bébelle
et le mal infini

Paroles de fin d'oxygène
Imaginons
un Salman Rushdie
caché derrière un arbre
à Central Park
en plein jour
étouffant et criant
en silence
la torture de dire
cela même qui le rend
agonisant que d'être Là
seul parmi tant de lui-même
en des mots d'un peuple...
Peuple qui comme désir
à rejoindre
autant que faber le peut
créer créer crier créer
Bacon dans le présentoir
après tout
après trop tard
après toujours
après le Camp
et qu'il y en aura d'autres
après nous
après les sales affraires
affres
affreux
soupe
alphabétique
pour meneurs moléculaires
et foie gras d'hommes
Ici où tous croient s'en sortir
et bien personne
totalitairement
Personne
Pomme de Cézanne ?
Ou Manet Maximilien
éclaboussant la mort
de blanc
Bien sûr des métaphores
et dire la barque céleste
ou d'admiration
Voyez on rêve...

Mot que ça
un soupir
expire enfin
Sapience
Voir
assassiné
ici ou là...
La vraie vie
en une symbiose
ma chérie
et combien de fois
encor ?
Tenir d'Amour
et d'eau fraîche
crever oiseau
de Paradis
dessein dessin
hors du rang
attendre l'éternité
encor et encor
Allons !