20 avr. 2015

Corps À Coeur



Oui non
songe ou mensonge
une tronche te trompe
l'inverse pareil
Sapré menteur
Des cages que des cages
en sortir jouer mordre
prennent un r?
N'importe quoi
Un néant sanitaire
paradis après avoir
perdu le costume
imbécile d'une supposée
vie tranquille à boire
de la ciguë avec la loi
d'une histoire
de génocide
en la multiplication
protozoaire
aux réveils
d'une nuit d'été
Ne pas chercher
il te trouve
ta trouvée
Prends-le
comme tu voudras
il te préparera
en souper de famille
éternellement
Pas besoin d'apporter
d'offrande
tu es l'offrande
bonne pas bonne
voilà ton Paradis
et basta...

Battements des miens
d'amour
Savante que cassent
les pierres
tes tremblements
des misères
ta ruse à cache
tes ruines
les restes
d'infimes bonheurs
d'être ensemble
des larmes tu voies
à nous seules
encor
Mais là tu dors
simplement
et sans ma douleur
chérie
Ceci de l'Enfer
et d'autres brûlés
de froideur
d'indifférences
cannibales
seulement ceci
la suite est à nous

Des hypocrisies
à l'appellent
des souffrances
ratatinées
repliées
Claudel
Delaunay...
Maar et les demoiselles
d'abandons
natures Nature
à mise-bas
de la disparition
poétique
du poème des tranchées
des dictateurs
Au gland levé
clitoris des grottes
mer Rodin
aux fins moisies
des maîtres
grotesques
miels à mouches
pillées ravagées
des bombes
à gouvernements
sectes et voyous
pouvoir imbécile
de moi-même
à pareille tête et cul
boues indignes
du parfum des fleurs
nées naïves seules
pas pour eux
les menteurs pilleurs
les faisant semblants
du train train
d'aveugles crématoires
aux synthétiques
espérances d'une fin
joyeuse et bien remplie

Elle dit:
je t'aime encore
en corps
entre vieux
des bedaines
temps pies
et quand vient
le temps
rire à mort
Qu'est t-elle?
Ici là toujours
entre vous
aile ou lui
des vieilles peaux
vrais des fausses
communes
à la perruque
des juives
en Palestine
là comme geais rouges
...en fin l'Exil
c'est mieux
un pays immense
infini
comme le boléro
de Ravel
Borduas
les grecs
la renaissance
réminiscences
en cathédrales
confettis de joies
nouvelles

Allons...sachant
que seule la musique
dit vrai sur la solitude
et puis au-dessus du charnier
et des gaz de la fin
de la disparition
et et et...
du rire de la folie
d'avoir été se crisser
corps et imaginaire
en autant en emporte
la vision du passage
et et et et
porté le mur de la vivance
hors la portée des niochons
là là là pas là
qui sait peut-être
que...Vous savez...
Ce que l'on ne peut pas dire
toujours se dit
Écrire pour Personne
car personne n'écrit
Alors on se crie
à tue tête
Oui oui le danger
des mots
À nu salaud d'Ubu
'Mais l'individu,
c'est aussi la liberté de l'esprit.
Or nous avons vu
que cette liberté
(dans son sens le plus élevé)
devient illusoire par le seul effet
de la vie moderne. Nous sommes
suggestionnés, harcelés, abêtis,
en proie à toutes les contradictions,
à toutes les dissonances
qui déchirent le milieu
de civilisation actuelle.
L'individu est déjà compromis
avant même que l'état
l'ait entièrement assimilé.'*

Ensuite Marina vendit les tableaux
du grand-père pour exister
ou de l'histoire d'eux
plutôt mal raconté
ou comme dit Bernhard
qui ne fait pas ses frais ennuyeux
infiniment
...le roi s'endormit
le glas se remit de service
les cendres se remirent
à l'extermination
...

Valéry *