26 janv. 2015

De Tous Et Par Un


Revue Et Corps Y Gît 


Pas un moment
sans que de plus en plus
le surplus de poésie
s'étiole ne laissant
que çà et là
Désolations
confusions
abandons
au quotidien
des amours en friche
sans que les puissances
électives
distancielles
des joies nouvelles
de l'empire
de solitude des hauts rangs
n'y puissent quoique ce soit
Un cerf un chien un homme
au bout d'une corde
quelqu'un récite un poème
pour un gouffre
une perfection
pour Rien
énorme partance
une rage
dans la bouche
qu'avale l'ignorance
la Mort qui tue
au nom de n'importe quoi
toute justification
fait la loi et ça crève
d'injustice
Et des banques de squelettes
de chairs voir Bacon
à la guerre guéguerre
en mâchant de la gomme
aux abattoirs
pour le dernier
tremblement de la fin
du jardin des délices
ouvrant sur les portes
d'un enfer à sang pour cent
des pourcentages
passés et sang avenir

La méthode
zig fil zag
à la ième conscience
naïve décidée
sachant le satori
l'extase le coït
la joie transcendée
maintenue au-dessus
des planifications
cimetières
de l'édition des contes
à dormir debout
pendant qu'on gaz
aux ancêtres
l'indicible endormie
aux bouts des pots
d'échappement
spermes ou pétrole
que signe la technique
de l'Ordonnateur parfait
régnant sur un paquet
de disparus venus d'Adam
son serpent chantant
la pomme à Ève
créant l'événement
de l'instant fugitif
d'une histoire
qui ne décolle pas
des mots des maux
à intérêt de terroirs
terreurs asséchant
le blastomère
rendant les larmes d'Éros
à leurs consumations
d'oeufs à soleils
par une nuit de Vincent
de Nicolas et des autres
dernières images
de vérités pour voir

L'outré à mont
et à gué en proue
en proie à
de vives tortures
seule forme
de cancer qui pense
en Nature nature
lentement
à la vitesse de l'éclair
dernier soubresaut
tenir en cri coupé court
strident un à un
en son jugement
Être ne pas être
pensé ne pas penser
s'égale ici un passage
des enfers enfirouapés
par des magiciens
apprentis sorciers
maniganceux charlatans
manipulateurs
attrapes nigauds
grillant tout ce qui bouge
pour le repas du dernier
condamné
de la décréation furieuse
de quelque chose
avec les collabos
de la prédation
de suifs en suifs
de grottes en camps
Camp
l'ignoré
le savoir
l'odeur d'enfer me ment
sous scellé oublié là
ne sachant plus où
exactement
Enfin après la mort de Dieu
de l'homme de l'art
doit-on décourager
de la réalité?
Ou se mettre à genoux
devant la première
cellule qui se met
à penser à dieu sait quoi
manger ses bas
se frapper la tête
contre le mur
le voir disparaître
par coma
Où voir Venise
et mourir?

Sens ou pas
il y a...
Là ceci là cela
une soupe
à guéguerre
la religieuse nihil
la économique nihil
la bureaucratique nihil
philosophique nihil
scientifique nihil
artistique nihil
ou la ben à ordure
un plein de sens
sans essence
Essence ou essence?
Existence Rien